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Eikomania

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Écosse, Royaume-Uni

La fin de l'été signera-t-elle la fin de la précarité menstruelle ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

Chaque été, c’est la même rengaine : on solde les bikinis, les cartables… et les promesses politiques. Mais cette fois, un dossier risque de ne pas rentrer au vestiaire en septembre : la précarité menstruelle. Derrière ce terme un peu technocrate, une réalité crue : 1 femme sur 3 en France a déjà manqué de protections hygiéniques faute d’argent.

Chez les 18-24 ans, le chiffre grimpe à 40 %. Et non, ce n’est pas une légende urbaine. Pas plus que le papier toilette transformé en tampon artisanal, ou le choix entre manger et s’acheter des serviettes.

Des règles, mais pas de règle de droit

Il a fallu attendre 2016 pour que la TVA passe de 20 à 5,5 % sur les protections, la fameuse "taxe tampon" dénoncée depuis des années. Sur le papier, ça devait alléger la facture. Dans les rayons ? Pas grand-chose. Et pendant ce temps, les distributeurs gratuits, promis par le gouvernement dans les collèges, lycées et facs, ressemblent surtout à des décorations de couloir… quand ils ne sont pas vides.

Mon mec pensait que la Cup, c’était un tournoi de foot

Au rayon des alternatives, la coupe menstruelle ou les culottes réutilisables séduisent… celles qui peuvent les acheter. Car oui, la culotte à 30 €, c’est rentable sur 5 ans… mais encore faut-il l’avoir, le billet de 30. La précarité menstruelle, ce n’est pas qu’un sujet de santé ou d’hygiène. C’est un marqueur social, une injustice qui ne se règle pas à coups de slogans ou de gadgets. Quand t’es à découvert le 10 du mois, l’investissement "zéro déchet" reste un luxe.

Gratuite, comme l’air… ou presque

L’Écosse l’a fait en 2020 : protections gratuites pour toutes. En France ? Quelques facs pionnières, quelques lycées pilotes, et un plan national qui avance au rythme du bus scolaire en août. Si on veut réellement tourner la page, il faudra autre chose qu’une campagne sur Instagram. Des moyens, des distributions systématiques, et surtout, une reconnaissance de la précarité menstruelle comme ce qu’elle est : un problème de dignité, pas de marketing.

La "fin de l’été" signera peut-être la fin des vacances, mais sûrement pas celle d’un problème qui dure depuis des décennies. Pour ça, il faudrait arrêter de considérer les protections hygiéniques comme des produits de confort, élargir la gratuité réelle et systématique, et surtout, penser aux 2 millions de femmes en France qui vivent sous le seuil de pauvreté et pas seulement en mars, quand c’est la journée mondiale.

Et nos mecs, pendant ce temps, cherchent toujours le line-up du festival "Précarité Menstruelle". En vain...

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