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Eikomania

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Rentrée des claques : que faire si on se retrouve dans la même classe que son harceleur ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

Il y a des tirages au sort qui font rêver et d’autres qui donnent surtout envie de changer de planète. Vous voilà, à la rentrée, découvrant avec des sueurs froides que votre harceleur préféré figure sur la même liste de classe que vous. Ah, le hasard facétieux… ou plutôt l’organisation pédagogique à la sauce Éducation nationale, qui a le don d’oublier qu’un harcèlement, ça ne s’arrête pas au mois de juillet.

Car dans le merveilleux monde scolaire, on célèbre surtout la “continuité pédagogique” y compris celle du harcèlement. “On ne pouvait pas faire autrement”, vous dira-t-on au secrétariat, les yeux pleins de compassion administrative. C'est comme si on avait laissé faire l’algorithme de Secret Story pour placer les candidats... pardon élèves... pour une page "Spotted" bien croustillante où passions adolescentes et reglèments de compte se battent à coups de "like".

Pas de bol, le lycée adore ce petit folklore des listes, censé vous mettre en appétit pour l’année. Mais côté prévention du harcèlement, on frôle l’option buffet libre-service. Car personne n’a pensé à vérifier que l’auteur des “t’as vu ta gueule ?” ne finirait pas au premier rang à côté de sa victime.

L’algorithme a décidé… et vous trinquez

Alors, que faire ? Se lever en plein cours et dénoncer publiquement l’autre toxique ? Pas sûr. Le prof a déjà du mal à faire régner l’ordre sans devenir tendance sur TikTok. Ignorer le harceleur ? Plus facile à dire qu’à faire quand l’autre s’est fait une spécialité de vous pourrir la vie avec la subtilité d’un GROS sabre laser. Restent les solutions “modernes” :

Changer de classe ? À condition que le chef d’établissement ne vous explique pas doctement que “ça risque de stigmatiser l’autre élève”… Victime ou coupable, faut pas faire de jaloux. Porter plainte ? Oui, bien sûr. Et attendre 2034 que ça suive son cours. En parler à ses parents ? Qui iront voir la direction… et reviendront avec un beau flyer sur la “médiation scolaire”.

Lyynk, l’appli qui promet de lier… et de dénouer

Parmi les retrouvailles du moment, il y a Lyynk, l’application made in influenceuse Miel, à mi-chemin entre l’appli de signalement et le carnet de doléances numérique. Un “réseau de confiance” pour alerter, témoigner, se faire entendre sans passer par la case humiliation. Bonne idée ? Plutôt. À condition que l’Éducation nationale ne décide pas, dans un éclair de génie, de la bannir des collèges pour “raisons de sécurité informatique”. On parie ?

Pas aux victimes de baisser la tête

On ne va pas se mentir... Le grand frisson de la rentrée, c’est ce moment où, fébrile, vous cherchez votre nom sur la fameuse liste affichée au tableau ou sur l’ENT. Les copains, la classe… et soudain, le nom qui glace le sang. Oui, lui. Votre harceleur attitré, votre tortionnaire de récré, votre distributeur officiel d’humiliations. Jackpot.

Mais, ce n’est pas à vous de partir, de vous taire ou de trembler devant une liste comme devant un avis d’exécution. C’est au système de cesser de considérer le harcèlement comme un aléa de la vie scolaire. Sinon, un jour, ce ne sont plus les noms sur les listes qui vont poser problème… ce seront les noms dans la presse.

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