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Eikomania

Le journal qui provoque le débat sur la société + les créateurs, qui se questionne sur le fait d'être acteur de ses propres stories et propose de ne pas être seulement un simple spectateur. Parce que la réalité dépasse souvent la fiction et que les histoires insolites existent ! Alors innovons et créons ensemble.

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Est-ce un délit de vendre vos slips sales sur OnlyFans pour manger décemment ?

@helloitsanha x Eikimoze ⚡️

Depuis que les réseaux sociaux se sont implantés dans notre quotidien, il n'a jamais été aussi facile d'acheter et vendre sans même être un commerçant de formation. Ces derniers ne sont visiblement pas touchés par l'inflation notamment parce que les collaborations commerciales pleuvent dans les stories de nos influenceurs préférés. 

On se dit que les personnes ciblées ont un certain pouvoir d'achat mais la réalité en est tout autre. La précarité touche quant à elle des étudiants qui veulent arrondir les fins de mois en vendant leurs sous-vêtements ou des photos de leurs pieds à des fétichistes qui bavent devant leur écran. Mais est-ce que l'économie et le marché du nude est-il un véritable interdit social quand on ne se retrouve qu'à manger des coquillettes au beurre les 10 derniers jours du mois ? 

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Le flirt entre l'interdit, les sirènes de l'argent et les gargouillis de ventre, il n'y a qu'une photo.  

Pour arrondir les fins de mois, de plus en plus d'étudiants s'exercent à ce genre de pratiques. Il est vrai que le coût de la vie a augmenté et que les banques d'alimentation populaires et les épiceries sociales connaissent un véritable "boum". On se souvient de cette étudiante qui ne vit qu'avec 100 euros par mois et qui a touché les internautes avec son histoire. 

Une créatrice d'OnlyFans a gagné 1800 euros, ce qui est au-dessus d'un smic. Même si le concept est trash et que les abonnés de la plateforme qui payent en moyenne 60 euros par mois, sont de plus en plus demandeurs de contenus ultra sexualisés, il reste controversé.


"La faim mais pas
par tous les moyens"


Quand les loyers parisiens s'enflamment à l'aube des Jeux Olympiques, les étudiants sont chassés de leur logement du CROUS pour faire de la place, et que leur dédommagement n'est que de 200 euros, l'appel de la faim condamne les frigos qui ne remplissent pas à cause du prix du panier qui a doublé et l'urgence de se loger les font vriller.

À Paris, les inégalités se creusent de plus en plus. Dans l'éducation nationale, personne ne s'étonne que les étudiants ne mangent pas tous les jours. Les enseignants ne s'intéressent qu'aux résultats, uniquement à la surface du rocher et pas au fond. Et c'est plus particulièrement ça qui pose réellement problème et qui est un frein à l'amélioration des résultats scolaires : l'élitisme du système scolaire.

C'est pour cela que beaucoup d'entre eux se laissent prendre au jeu de la vente de slips sales sur ces plateformes proches du dark web et des sites érotico-porno pour vivre décemment. De même que ces étudiants qui posent en tant que modèle pour des photographes, qui bien souvent, trainent devant Châtelet les Halles, et qui ont des idées mal intentionnées. La vie n'a jamais été aussi difficile alors peut-on réellement les blâmer ?
  
À l'instar du trafic d'organes, les milliers de photos sont échangées et vendues. Si la barre de recherches de Google explose, les chiffres sur des comptes en banque peuvent grimper facilement, à quel prix ? 

Mais c'est aussi un business et certains se sont prêtés au jeu (et ne vivent que de ça). 

Beaucoup mettront ça sur le dos de la pop-culture où des personnalités publiques prônent ce genre de pratique à travers des chansons aux paroles explicites, discours qui peuvent être interprétés positivement par les générations en galère.


"On vit dans un monde où 
l'on vend n'importe quoi"


Comme l'eau du bain vendue par Ruby Nikara, des couples se prêtent au jeu et s'improvisent e-commerçants. Tout comme sur Vinted, ils revendent des vêtements de seconde main, plus particulièrement des slips déjà portés et macérés depuis quelques jours. 




C'est l'un des effets pervers de ces plateformes de ventes. L'argent facile fait grimper le taux de dopamine et créé l'engrenage de l'addiction et d'une certaine procrastination à bosser. Certains utilisateurs considèrent que ce n'est pas un job contraignant et gagner 75 euros pour une simple vidéo, est quand même un gain de temps et monétaire conséquent. Au final, le revenu leur permet de vivre décemment. 

"Il y a une banalisation 
de la sexualité,  du corps et
 de la pornographie"

Et quand on pense que plus de 300 créateurs gagnent plus d'un million d'euros en un an, l'offre peut paraître alléchante. Quand la nudité dans un feed Instagram est devenue banale, le reste est accepté. 

Cependant, il faut créer toujours plus de contenus pour ne pas perdre le fil et les abonnés. Même si cela paraît simple, on le sait tous : tout ce qu'il se passe sur Internet, reste sur Internet. Être éboueur est bien plus valorisé car on ne perd pas sa dignité. 

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