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@helloitsanha x eikimoze ⚡️ |
Sabrina Carpenter, nouvelle coqueluche de la pop sucrée, fait jaser avec la pochette de son prochain album Man’s Best Friend. On y voit la chanteuse, collier au cou, à quatre pattes, tirée par les cheveux. Une mise en scène rétrograde qui convoque à la fois l'imagerie de la soumission féminine et le marketing canin sous stéroïdes. Entre provocation calibrée, polémique féministe et buzz parfaitement orchestré, la popstar joue avec le feu en s’agenouillant devant le male gaze. Une friandise visuelle qui laisse un arrière-goût amer.
Un album qui tire la ficelle
Sabrina Carpenter revient en Auguste (non, la sortie est le 29 août) avec Man’s Best Friend, sa septième offrande pop orchestrée par Jack Antonoff et Amy Allen. L’offre du jour : Carpenter en collier « Man’s Best Friend », à quatre pattes, cheveux tirés par un homme non-identifié. Une pose simplette mais évocatrice, concoctée pour buzzer, comme le souligne Elle : « une posture canaille, qui pourrait évoquer des thèmes de loyauté ou de dynamiques sexuelles ».
Le scandale en mode golden retriever
Ah, scandale ! Chez Wikipedia, on lit la réaction « dégoûtée », « regressive » de Glasgow Women’s Aid, vilipendant l’image comme « pandering to the male gaze… élément de violence et contrôle ». Arwa Mahdawi dans The Guardian trouve qu’on frôle le « porno soft » au lieu de la satire soignée. Face à ces aboiements, certains défenseurs, tels Adrian Horton (The Guardian) ou Jessica Clark (Mamamia), renvoient le tout à un clin d’œil satirique « dans la lignée de Madonna ».
Le poil à gratter du mâle conserveur
Sur Twitter et Reddit, ça grogne : « feeding the male gaze », « poser comme un chien », « dégradation »… Les conservateurs, eux, s’acharnent : un disquaire suédois boycott l’album il refuse purement et simplement de le vendre . Et dans The Telegraph ou New York Post, parents et moralistes forgent l’argument du come‑back au Disney‑friendly : « elle n’a jamais été un modèle pour enfants », décrète Daily Telegraph.
Ladies who lash back
Qu’en dit la principale concernée ? Carpenter s’en défend : il ne s’agit « pas que de sexe », regrette-t‑elle, et elle aime « pousser les limites ». La star vintage, excusez du peu, Carly Simon, vient à la rescousse : « Ce n’est rien d’extraordinaire […] C’est tame par rapport à mon Playing Possum ».
Clin d’œil canin ou morsure du marketing ?
À l’actionnaire en or rose, le cynisme répond au capitalisme pur sucre : on croise la pose sexy, le blasphème soft et l’autoportrait de petite chienne aimante. Le single « Manchild », quant à lui, explose les charts mondiaux (Spotify, Billboard…) et raille les mâles immatures. Bref, un disque calibré pour être « pop, vendeur, et un tantinet scandaleux ».
Conclusion à poils d’humour pour gagner le Grammy Haward de la pochette d'album la plus scandaleuse
On le voit : ce « scandale » est plus réflexif que transgressif : une douce provocation qui tient ses promesses marketing et nerveusement nourrit le buzz. Est-ce féministe pour autant ? La nuance se perd en salle des profs en délire. Comme le note un chroniqueur Harpers B. : « Si le but de l’art est de déclencher le débat, elle a gagné ; mais ici, personne n’est vraiment sorti vainqueur » .
Ce dont tout ce petit monde raffole ? Du remake pop de l’ère fort‑fort‑grand‑conservatisme ; où le poison se déguste en rose pastel. Et comme dirait l’ombre du Canard Enchaîné : « Plus c’est mou, plus ça mord ».
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