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Eikomania

Le journal qui provoque le débat sur la société + les créateurs, qui se questionne sur le fait d'être acteur de ses propres stories et propose de ne pas être seulement un simple spectateur. Parce que la réalité dépasse souvent la fiction et que les histoires insolites existent ! Alors innovons et créons ensemble.

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Capri, Naples, Italie

Comment dire au revoir à son crush marié ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

C’était Before Sunset version Lidl : vous, l’éblouie ; lui, le mari en goguette. Un été, un flirt, un scénario déjà écrit. Sauf que vous n’êtes pas Julie Delpy, et lui n’a jamais eu l’intention de rater son avion. Rideau. Madame l’attend au terminal avec les enfants et la carte du Club Med 2026.

Il était charmant, occupé, vaguement malheureux en couple (selon ses dires), et vous étiez dispo, entière, et suffisamment cinéphile pour croire que vous viviez Her, sauf que Joaquin Phoenix ici porte des chaussettes Burlington et rentre chez Madame tous les soirs à 19h. C’est la fin de l’été, vous êtes au bout de l’illusion. Il est temps de lui dire adieu, mais avec panache. Alors on écrit quoi ? Et comment ? Voici votre script final et cette fois, c’est vous qui claquez la porte.

Comme dans In the Mood for Love, on s’est croisés sans jamais pouvoir s’aimer vraiment. La seule différence, c’est que Tony Leung ne disait pas : “Je peux pas trop parler, je suis avec les enfants.” Bonne rentrée dans ta vraie vie. Moi, je reprends la mienne, mais en y laissant moins de place aux mirages.


Love Actually ? Non, Adultère Factuellement

Vous avez cru que c’était une comédie romantique. Plutôt Coup de foudre à Saint-Jean-de-Luz. Un slow, des confidences, trois Spritz et un doigt effleuré sur une terrasse. Il vous a parlé de sa femme comme Hugh Grant parle de Margaret Thatcher : avec la distance polie de celui qui vit avec, mais n’en pense pas moins. Et vous avez plongé. Dans ses silences, dans ses bras, dans sa serviette de plage encore tiède du shampoing familial. Il faisait semblant d’oublier qu’il était casé. Vous, vous faisiez semblant d’y croire. Spoiler : il ne quittera jamais sa femme. Et vous n’êtes pas Keira Knightley.

The Holiday... sauf que c’est vous qui restez seule

Vous vous étiez imaginé un remake inversé de The Holiday, version : “il plaque tout pour vivre en slip chez moi”. En vrai, vous êtes juste la parenthèse sexy entre deux bilans comptables. Vous avez été son Airbnb émotionnel, clim inclus. Pas sa destination finale. Et maintenant, c’est lui qui referme la porte du break familial, avec le même petit clin d’œil que dans Casino Royale, sauf que vous, vous n’avez pas de gilet pare-balles contre l’attachement.

D’abord, arrêtez de l’appeler “crush”

Non, ce n’était pas un crush. C’était un adultère au conditionnel. Vous avez projeté sur lui tout ce qu’il vous laissait deviner : un peu d’ennui conjugal, un peu de charme négligé, et beaucoup de lâcheté. Ce n’était pas une rencontre, c’était un casting sauvage : vous, en rôle principal de l’été ; lui, figurant en cavale du foyer. Le mec vous a fait croire qu’il était en train de divorcer alors qu’il achetait des filtres Brita avec sa femme. Appelons un cataclysme... un cataclysme.

Le message muet façon Lost in Translation

Pour celles qui ont tout dit dans leurs regards et plus rien à prouver. 

(aucun message)

Juste un "vu" à 8h07.

Et une story très bien cadrée de vous, cocktail à la main, avec en fond sonore : “I’m not in love” de 10cc ou “Where is my mind” des Pixies. 

Bonus : il comprendra. Et s’il ne comprend pas, c’est encore pire pour lui.

Épilogue façon La La Land : vous dansez seule, mais vous brillez

Il n’y a pas de bon adieu à un crush marié. Parce qu’au fond, il n’y avait pas d’histoire, juste un échappatoire pour lui, un espoir pour vous. Mais au lieu de revivre Love Actually, vous vous offrez la fin de La La Land : il repart avec sa routine, vous repartez avec votre lumière.

Et cette fois, vous ne partagez le générique avec personne.


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