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Eikomania

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Pourquoi la Gen Z pratique-t-elle l'abstinence sexuelle et le Netflix and Chill plutôt que l'amour charnel ?

@helloitsanha x Eikimoze ⚡️

Quand on lit ce titre qui peut paraître un peu "pute à clics" au premier abord, on se demande si le taux de natalité va connaître une sorte de déclin imminent. En réalité, non. Les gens se fichent pas mal des statistiques et de la procréation de marmots biberonnés aux écrans lumineux qui affichent des infos anxiogènes.

La faute à qui ? À la publicité ultra-sexualisée, en partie. Personne ne remarque les cheat-codes car on les a intériorisés. Tout le monde pense que c'est normal d'avoir un organe objet du désir comme celui du site de rencontres Adopte qui recouvre les murs du métro. 

Avant, la sexualité était taboue. Du moins, les adolescents des années 2000 se cachaient pour pouvoir lire des revues érotiques ou regarder des pages de mannequins en sous-vêtements fraîchement arrachées du catalogue La Redoute. Qui n'a jamais fait ça pour découvrir son corps, ses désirs ou encore sa sexualité ? 

Évitons de dire : "c'était mieux avant", aujourd'hui, c'est différent. À force d'accentuer ce tabou et de ne jamais en parler avec ses parents, la libération s'est effectuée avec les réseaux sociaux et le "sex positivity". L'ère #MeToo a joué un rôle et la parole a condamné un passé étouffé par le contrôle social et les sentiments de culpabilité. 

C'est pour ça que la Gen Z préfère chiller devant un film Netflix que de pratiquer l'amour. Elle n'y trouve visiblement plus d'inconvénients que d'avantages. Entre images connotées, overdose de sexualité et banalisation de l'acte, certain.e.s récupèrent leurs heures de sommeil plutôt que de les consommer "inutilement". 


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Témoignage de Lola qui a pratiqué l'abstinence afin de trouver plus de sens dans les relations amoureuses.

Il est inutile d'imaginer le pire. L'abstinence, ce n'est pas une souffrance, ça a été un choix personnel. Ce qui est intéressant, c'est le comportement des gens. Quand on ne parle pas de sexualité, c'est qu'on est coincés, quand on en parle trop, c'est qu'on est des obsédés. Il n'y a pas d'entre-deux et c'est pareil pour le nombre de partenaires. Quand on en a peu, c'est qu'on n'est pas désirable et quand on atteint un certain nombre, on est catégorisés de "salope" ou pour les mecs, "de vieux daleux", sacré body-count... Quand on lit ce genre de message : 



...la réflexion semble légitime et ça m'a rebuté parce que ce n'est pas la première fois que je vois et que j'entends ça. Je trouve ça horrible qu'en 2024, on soit obligés de justifier son passé et rejeter son expérience pour faire plaisir à l'autre. Mais mon abstinence a commencé après une nuit avec un mec qui était dans une période de relation libre mais qui était quand même bien engagé avec la personne, cependant, il s'est abstenu de me le dire clairement.

Nightcall, one shot et stop.


C'est toujours un peu vexant quand on nous met un "stop" et qu'au final, on n'a rien demandé. Les leçons de moral, c'est pesant surtout lorsqu'on est à moitié endormis. Réalisant à peine ce qu'il a pu me dire, je n'ai pas eu envie de m'éterniser sur le sujet. 

Nos rapports ont été distants à la suite de cette nuit de flirt alors que pour ma part, on pouvait rester amis. Lui, non, apparemment. Peut-être qu'il avait peur que je m'attache ou inversement ? Pour ma part, il y avait aussi quelqu'un d'autre et le plus étrange que ça puisse paraître, c'est le mec auquel je pensais et avec qui j'avais eu une histoire était lui aussi dans une sorte de relation libre. 

C'était la mode de se dire qu'on gardait cette liberté tout en étant lié à un autre humain. Bon, à partir de là, quand ce mec m'a enlevé des réseaux, disliké toutes mes photos, j'ai bien compris qu'il était gêné et qu'il n'assumait pas. Et c'est là où j'ai aussi décidé de mettre sur pause ma vie sexuelle.


Moins d'angoisses et plus de Netflix & Chill.

Ma théorie était : plus prenait soin de moi, plus je serai apte à détecter les gens "biens" et qui ont les mêmes envies que moi. Je suis tombée sur des mecs qui prenaient et jetaient les filles comme des vulgaires mouchoirs, juste le temps d'essuyer leurs peines et leurs envies éphémères. 

Comme tout le monde, on rêve de plus grand. Surtout on n'idéalise plus ces messages qui retentissent à deux heures de matin où le mec qui fait battre notre coeur veut débarquer à moitié ivre, plein d'envies charnelles et se barrer le matin au petit dej'. 

Être recentrer sur soi-même et se laisser la possibilité de flirter mais sans déguster la chair était un objectif de vie. Pour moi, je m'étais dit que c'était la bonne solution de se laisser vivre, découvrir et choisir tout en ayant des limites. 

Et puis, comme les vieux schémas réapparaissent, je suis tombée sur des garçons qui en voulaient toujours plus. Ça m'a fatigué et j'ai décidé de revoir les séries de mon adolescence, celles qui étaient déjà très inclusives pour l'époque et en avance sur leur temps : Friends, Glee... 

Mais trop de séries parlent de sexe positif et les influenceurs créent l'overdose ! 

Je sais que l'amour est au centre de tout et le sexe aussi que ce soit sur le petit écran ou sur TikTok. Le cerveau est sur-sollicité par toutes ces informations et au lieu de créer du désir, ça a l'effet inverse.

Beaucoup disent que si on n'a pas de ce genre d'activité, le risque de mourir ou de souffrir d'une maladie cardiaque est plus élevé que ceux qui le pratiquent. Alors que théoriquement et scientifiquement, ça reste à prouver. 


"Plus personne ne croit
aux informations liées
à la santé"


Dans mon entourage, les infos diffusées à la télévision ou dans les médias traditionnels sont évincées. Beaucoup se contredisent et c'est pour ça que chacun a sa propre version des faits. Ce n'est pas parce que l'on passe son temps à regarder des séries que l'on est forcément la caricature d'une fille déprimée en train de manger de la crème glacée. 

Les séries maintiennent cette image là qui est totalement fausse. On peut être épanouis en regardant des séries tout en étant célibataires. Mais tout ce que je vois autour de moi parle de sexe que ce soit les publicités de bouffe, les pires sont celles avec des jeux de mots horribles comme celle pour les pots de cornichons avec leur "Plan Kühn" ou les scènes ultra sexualisées voire à codes pornographiques comme dans la série Euphoria

Plus je regarde ça, plus ça me maintient sur le fait que de rester seule et de réfléchir pour éviter de connaître à nouveaux des échecs cuisants. La clé est de lâcher prise et de se concentrer sur d'autres activités qui nous font du bien comme le sport ou même aller boire des coups avec des amis. Et après tout, c'est reculer pour mieux avancer ! 

+ fun fact, il n'existe pas d'effets secondaires ou néfastes sur le physique à rester trop longtemps dans cette période de "nonne", j'ai vérifié !


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