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Eikomania

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Licorice Pizza : S'aimer malgré la différence d'âge.

@helloitsanha x @eikomania.me

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Le titre faisant référence à l'aspect du disque vinyle et qui ressemble à une pizza au réglisse, Paul Thomas Anderson signe un film qui respire la liberté et la jeunesse. Dressant le portrait d'un duo ayant 10 ans qui les séparent, rien ne semble impossible pour Gary, notre héros du jour, d'aimer et de vivre des aventures extraordinaires avec l'ambitieuse Alana. 

Acteurs quasiment inconnus au bataillon, ils nous rappellent ces teen-movies frais et voluptueux tels que Palo Alto (Gia Coppola), Juno (Jason Reitman) ou encore The Spectacular Now (James Ponsoldt). À l'adolescence, il y a nos fantasmes impossibles et des rencontres qui les rendent tout à coup possibles. Les chiffres séparent parfois certains destins mais capricieusement les rassemblent. Alors, est-ce réellement envisageable d'aimer malgré la différence d'âge ? 



🛼 Retours sur les premiers amours de Paul Thomas Anderson : entre l'univers 70's d'un Once Upon Hollywood et des souvenirs dignes d'une carte postale sentimentale. 

Le réalisateur de Phantom Thread et de Punch-Drunk Love revient sur ses amours d'adolescence dans sa Californie natale. Personnel et percutant, Licorce Pizza offre une bouffée d'air frais et nous rend inconsciemment nostalgiques de cette période déjà bien lointaine. 

Images dignes d'un appareil photo argentique, sound-track qui fait tourner du David Bowie et romance entre deux jeunes que le destin sépare et rassemble. Une petite douceur cinématographique qui nous confronte mine de rien, à nos propres problèmes.

Alana Kane et Gary Valentine, personnages interprétés par le fantastique duo d'acteurs Alana Haim et Cooper Hoffman, grandissent ensemble malgré leur écart d'âge. Ils apprennent à se connaître, vivent des aventures inexplicables qu'on ne vit généralement qu'à deux et tentent d'écrire leur histoire d'amitié qui peinent à décoller. 

Lui est amoureux d'elle, quant à elle, elle peine à l'avouer car encore une fois, quand on a 25 ans, les ambitions, les rêves et l'image de la Femme qui sort avec un garçon encore lycéen est mal vue. Surtout dans les années 70 où la place des jeunes femmes n'est pas la même que celle d'aujourd'hui. 

Mais Alana s'émancipe, prétend même vouloir jouer dans un film érotique si elle en est l'actrice principale. Assistante technique pour les photos de classes des mômes, elle serait actrice de sa propre vie au-lieu de se cantonner à un rôle qui n'est pas le sien comme de vivre avec ses soeurs, ses parents qui la considèrent encore comme une ado et qui peine à se trouver professionnellement parlant. 

Alors que Gary fait quelques tournées avec sa troupe de Comédie Musicale. Il s'éclate, reste dans cette candeur malgré le fait qu'il comprend rapidement les enjeux et les défis ardents que la vie d'adulte peut promettre. 

Quand les années 70 conjuguent amour, Californie et rêves, cela ne peut se traduire par un film carte postale qui mêlent souvenirs et nostalgie. 



⭐️ Il faut laisser le temps au temps : l'adolescent qui veut devenir un adulte.

Comme à chaque période de nos vies, nous sommes pressés. Pressés de griller le temps, de passer la quatrième au lieu de la seconde, de cramer sans gêne un feu qui passe progressivement à l'orange puis au rouge. Gary ne fait pas exception à la règle. Il veut devenir un adulte et courir après une fille qui est déjà dans la vie active mais qui mine de expérimente encore. 

On voit les liens des personnages qui se tissent au cours de leurs péripéties. Ils découvrent ensemble à travers leur regard divergeant les vices d'une société à savoir, la perversité des hommes, la folie des humains et leur cupidité, on se souviendra de l'homme politique qui cache son homosexualité afin de lisser son image ou encore l'apparition remarqué de Bradley Cooper en parfait truand hippie. Mais personne dans ce récit perd son innocence et sa douceur. Le film aborde ces thèmes de manière candide et surtout à travers la vision de ce duo qui nous rappelle celui de la mini-série The End of The Fucking World.

Avec la pizza au réglisse, on voudrait que le disque ne s'arrête pas au 33ème tour mais qu'il continue. Les réponses sont à la fin du métrage cependant, quand Alana crie - enfin - son amour pour Gary en défiant les codes générationnels et sociétaux, puis échange un premier baiser avec lui devant un cinéma, en pleine place publique, on ne peut que se demander qu'une seule chose : quelles seront leurs prochaines aventures à deux ? 

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