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@helloitsanha x eikimoze ⚡️ |
Cannes, ses marches rouges, ses robes à six chiffres, et... ses nouvelles intelligences artificielles ? Oui, mes amis, la Croisette n'est plus seulement envahie par les producteurs en costume luisant et les critiques qui se prennent pour des poètes maudits, mais aussi par une nouvelle race d'envahisseurs : les algorithmes.
Depuis quelques mois, une rumeur enfle dans les travées du palais des festivals : OpenAI aurait proposé son "Starter Pack" aux organisateurs du festival. Un package savamment calibré pour rendre le plus glamour des événements culturels aussi prévisible qu'une allocution présidentielle.
C’est le combo gagnant : intelligence artificielle, machine learning et storytelling de génie. De quoi remplacer les scénaristes fatigués par des intelligences artificielles en pleine forme.
Quand ChatGPT écrit le scénario, même Tarantino flippe
Imaginez : une IA qui vous pond un scénario de film plus rapide que son ombre. Pas besoin de payer un auteur tourmenté pour pondre le prochain chef-d'œuvre. Tarantino ? Pfff... une IA suffit pour écrire 10 films avec 35% de dialogues en moins et 100% de violence en plus. Et pas question de rater la fin : l’IA calcule les préférences des spectateurs en temps réel pour leur coller la chute parfaite. "Encore un twist à la Usual Suspects ? Pas de souci, je vous programme ça en deux lignes de code."
Des critiques rédigées avant même la projection
Et ne parlons pas des critiques ! Pourquoi s’embêter à attendre la sortie du film quand l’IA peut déjà prédire le nombre de métaphores vaseuses par minute de projection ? Elle analyse les bandes-annonces, les communiqués de presse, les tweets des acteurs et balance sa critique acerbe avant même que le projecteur chauffe la première bobine. "Un film à couper le souffle, si vous avez l’habitude de vous faire étouffer par des poncifs" ou encore "Le réalisateur nous invite à un voyage intérieur... de préférence à la maison". De quoi faire trembler les plumes acérées des critiques les plus redoutés.
Le tapis rouge aussi a droit à son upgrade
Le tapis rouge n'échappe pas non plus à cette révolution siliconée. Terminé les longues heures de préparation, les séances d'essayage interminables et les stylos du diable. Désormais, une IA analyse les tendances, la météo, et même l’humeur des stars pour choisir LA robe parfaite. Si une starlette veut jouer la carte de la provoc', l'algorithme peut même intégrer un peu de nudité subtilement calculée pour optimiser les clics sur Instagram.
Une Palme d'Or prédéterminée ?
Et pourquoi s’arrêter là ? La Palme d'Or pourrait être attribuée avant même que les caméras ne filment les jurés faussement perplexes en train de débattre. Algorithmes, données comportementales et tendances de marché : voilà les nouveaux oracles de la critique cinématographique.
Les femmes réalisatrices : quota ou conviction ?
On les compte sur les doigts d’une main, et encore, il en reste quelques-uns pour applaudir. Cette année, six femmes sont en lice pour la Palme d'Or. Un progrès ? Certes, mais à peine plus rapide que l'ascension d'un escargot sous Xanax. Julia Ducournau revient avec Alpha, Kelly Reichardt nous sert The Mastermind, Hafsia Herzi dévoile La Petite Dernière, Lynne Ramsay s'attaque à Die, My Love, Chie Hayakawa présente Renoir et Carla Simón nous balade avec Romería. Une belle brochette, mais toujours minoritaire dans un océan de réalisateurs mâles au sourire carnassier. Alors, inclusion sincère ou simple exercice de style pour éviter les tribunes enflammées et les hashtags vengeurs sur Twitter ? Allez savoir... 😉
Reste à savoir si la magie du cinéma survivra à cette nouvelle ère. Ou si, comme les grands classiques, elle finira par n’être qu’un simple fichier compressé dans un cloud, oublié comme une VHS poussiéreuse dans un grenier numérique. Bravo à Jafar Panahi avec son Simple Accident qui pour le coup a gagné la Palme après avoir sûrement "crushé" sur Valeur Sentimentale de Joachim Trier et s'être inspiré du refrain de "Partir un Jour" d'Amélie Bonnin.
Quoi qu'il en soit, une chose est sûre : sur la Croisette, même les algorithmes devront apprendre à marcher sur des talons aiguilles.
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