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Eikomania

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Cannes, France

Est-ce que Gilles Lellouche a compris que l'amour adolescent est plus ouf que tous les autres ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

L’Amour ouf, plus fort que la CAF et la routine

Par notre envoyé spécial au pays des palpitations précoces

Quand Gilles Lellouche troque le grand bain pour le grand frisson

Ça donne L’Amour ouf, fresque adolescente dopée aux sentiments XXL, où chaque regard pourrait déclencher une émeute et chaque baiser faire sauter le compteur Linky. Lellouche adapte le roman de Neville Thompson en grand mélodrame, pailleté de gunfights et de trémolos — et surtout, il le fait avec un cœur gros comme ça. Une question nous brûle les lèvres en sortant : aurait-il pigé, le Gilles, que l’amour adolescent est plus ouf que tous les autres ?

Clotaire et Jackie, plus fort que Bonnie & Clyde et moins bien payés

On les découvre au collège, deux aimants perdus dans une jungle de survêtements et de contrôles de maths. Clotaire (Malik Frikah, révélation brute), fils d’ouvriers sans parachute, traîne ses Nike entre deux méfaits. Jackie (Mallory Wanecque, magnétique comme une radio pirate) vient d’un autre monde, celui des parents inquiets et des ambitions scolaires. Leur coup de foudre ? Une déflagration. Et Lellouche de filmer ça avec une intensité qui ferait passer Titanic pour un documentaire sur la reproduction des moules.

Le destin les sépare, comme dans tout bon drame qui se respecte

Clotaire aka François Civil finit en taule, Jackie qui a les traits d'Adèle Exarchopoulous dans un mariage tiède comme un reste de gratin au micro-ondes. Mais l’amour ouf ne meurt jamais, il hiberne. Quinze ans plus tard, Clotaire ressort, balafré, cabossé, mais toujours amoureux. Elle l’a attendu sans le dire, dans une vie bien rangée qu’on dirait sponsorisée par la CAF.

Quand leurs regards se recroisent, plus rien n’existe : ni mari, ni gamin, ni Vincent Lacoste en petit bourgeois péteux, patron d'une entreprise de location d'auto, qui frôle l’infarctus à chaque fois que Jackie s’enflamme. (Il n'est pas flic, d’accord, mais il est fliqué par la vie conventionnelle.)

L’amour ouf contre la vie tiède : la victoire de Jackie et Clotaire par KO

Il y a cette scène — uppercut émotionnel — où Jeffrey, le mari de Jackie, tente de la forcer dans une cabine téléphonique. Mais Jackie, elle, n’est pas du genre à se laisser faire. Elle lui explose la face à coups de combiné filaire, comme on fracasse une époque qu’on ne veut plus subir. Et c’est après cette bascule, ce moment où elle se libère à la fois d’un homme, d’une vie, et d’elle-même, qu’elle part retrouver Clotaire. Il n’y a pas de baiser volé sous la pluie ici, juste une rage de vivre, une urgence, une reconquête et de rattraper cet amour que la vie a court-circuité.

Quand elle réapparaît dans la vie de Clotaire, ce n’est pas une victime qui revient, c’est une survivante amoureuse. Lellouche filme ce retour comme un miracle post-sismique : deux cœurs brisés qui battent encore au même rythme, malgré les années, malgré les coups, malgré tout.

Alors Gilles, t’as compris ?

Oui, mille fois oui. Que le premier amour est un ouragan. Que la routine conjugale a du mal à rivaliser avec une clope fumée à deux derrière le gymnase. Que l’amour ouf, c’est le seul qui mérite d’être filmé au ralenti.

Et franchement, même avec ses excès, ses effets de zoom ringards, les lecteurs de cassettes à outrance et ses punchlines XXL so années 2000… on préfère ça à tous les couples qui se demandent s’il reste du quinoa et qui n'ont rien à se dire à part : "passe-moi le sel" à l'autre bout de la table pour justement combler le blanc de leur conversation désertique et de donner du sel à leur quotidien défectueux.


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