Le harcèlement au travail, c’est un peu comme les punaises de lit : personne ne veut admettre que ça existe chez lui, mais tout le monde connaît quelqu’un qui en souffre. Managers mégalos, collègues tyranniques ou ambiances toxiques : bienvenue dans l’arène de l’absurde. Et comme toujours, les exemples d’actualité ne manquent pas pour illustrer cette triste comédie humaine.
La société France Télécom, ce célèbre opérateur a connu une vague de suicides où les employés ne se sont pas contentés de répondre au téléphone. Ils sont restés pendus au bout du fil à cause de la masse de travail que leur infligeait la célèbre entreprise.
Mais d'autres grands géants du commerce ont eu leur vague de polémique car entre harcèlement moral et discrimination accompagnés de brimades sexistes, le travail est souvent "bon" pour la santé mais parfois ils peuvent enterrer les cadavres des salariés. Retour sur les plusieurs faits de bullshit jobs.
Le harcèlement déguisé : l'art subtil de pourrir la vie des collègues
Prenons le cas du géant McKinsey, dont des anciens collaborateurs ont récemment dénoncé dans Libération la "culture de l'épuisement" : pressions constantes, nuits blanches imposées, et managers qui demandent des miracles comme si leurs subordonnés étaient des robots. Ces pratiques, présentées comme "exigeantes", flirtent dangereusement avec le harcèlement moral.
Si dans votre open space, on vous demande régulièrement de produire des rapports pour "hier" tout en vous rappelant que "c’est la crise, alors soyez reconnaissant d’avoir un job", c’est peut-être le moment de lever un sourcil (ou de tout noter).
La confrontation : un David contre Goliath corporate
Vous connaissez peut-être ce courageux employé de la RATP qui, l’année dernière, a osé enregistrer son manager en plein déchaînement verbal : insultes, menaces, tout y était. La bande a fait le tour des réseaux sociaux et a finalement poussé l’entreprise à réagir. Morale de l’histoire ? Parfois, il faut sortir son téléphone ou son carnet. Rédigez un "journal des horreurs" : dates, heures, paroles. Avec un peu de chance, cela pourra servir d’arme juridique (ou d’inspiration pour une chronique dans Le Canard Enchaîné).
Les RH : un passage obligé, mais pas toujours utile
"Contactez les RH", disent-ils. Mais parfois, comme chez Ubisoft, c’est un peu demander à un pompier pyromane d’éteindre l’incendie. Souvenez-vous des révélations fracassantes sur la gestion calamiteuse des cas de harcèlement dans ce studio de jeux vidéo : les responsables pointés du doigt restaient en poste, protégés par la hiérarchie.
Si vous passez par les RH, arrivez armé : e-mails, témoignages, preuves. Et soyez clair sur ce que vous attendez : une médiation, des sanctions ou une reconfiguration totale du bureau (avec vous à l’autre bout du bâtiment).
L’union fait la force : la révolution commence à la machine à café
Dans l’affaire Camaïeu, ce sont des syndicats et des employés unis qui ont réussi à dénoncer une direction qui menait ses équipes à l’épuisement avant la fermeture. Si vous avez des collègues qui partagent votre malaise, parlez-en. Organisez des discussions, contactez des syndicats, ou même la médecine du travail. À plusieurs, vous pouvez transformer les soupirs résignés en une véritable résistance.
Quitter le navire : fuir ou survivre ?
Et si, finalement, vous décidiez de partir ? Cela peut sembler injuste, mais votre santé mentale n’a pas de prix. Quitter un environnement toxique, c’est aussi envoyer un message : "Je vaux mieux que ça". En bonus, vous laissez l’entreprise se débrouiller avec ses problèmes, comme une bonne vieille vengeance par l'absence et par un arrêt maladie où vous finissez par ne jamais revenir.
Le harcèlement, c’est le silence qui le nourrit.
Riposter, c’est briser ce cercle infernal. Et, qui sait, avec un peu de chance, votre combat pourrait inspirer une réforme ou, à tout le moins, une bonne histoire à raconter autour d’un verre. Vous ne sauvez peut-être pas la République, mais au moins, votre santé mentale. Un harceleur démasqué, c’est déjà une victoire.
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