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Eikomania

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Le permis de conduire creuse-t-il les kilomètres de l'inégalité sociale ? La réponse de Permis en Province.

@helloitsanha x Eikimoze ⚡️


Pilotes de Formule 1, Bons élèves et Paniqués. Cette dernière catégorie est la plus compliquée parce qu'au delà du fait que les auto-écoles se réjouissent à l'avance de s'en mettre plein les poches, l'exercice reste plus que compliqué. En Ile-de-France, plus de 55% des élèves ratent leur permis de conduire. Et cela n'encourage pas, les "redoublants" à repasser cet examen qui l'un des plus difficiles.

Entre la pression sociale, le fait de ne pas en avoir besoin quand on vit dans une Capitale où l'heure de pointe est tant appréhendée et surtout que le pass Navigo suffit à être un ersatz de la carte rose plastifiée qui permet de conduire une batmobile, donc beaucoup de franciliens renoncent à obtenir ce graal. 

Alors que les personnes vivant à la campagne s'empressent d'avoir un scooter puis le permis pour pouvoir se déplacer librement, faute de moyens de transports, les jeunes parisiens repoussent ce moment. Si les besoins sont différents mais que le désir est quand même présent, Permis en Province propose une alternative pour les plus paniqués d'entre nous.

Si la zone rurale a été sous-côtée fut un temps, elle offre des avantages pour ceux qui veulent passer leur examen plus tranquillement et facilement, afin de troquer sa carte de métro contre les clés de la voiture qui dort dans le garage des parents.

Parce qu'une question se pose également : est-ce que le permis de conduire creuse-t-il les kilomètres de l'inégalité sociale ?

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Entrevue pour égaliser les compteurs. 

Bonjour Christian ! Je vais rentrer dans le vif du sujet, uniquement 70% des élèves réussissent leur permis du premier coup, comment se fait-il que l’examen pratique soit aussi compliqué car pour beaucoup, la réussite s’effectue du deuxième coup ?

On peut faire mieux mais je pense que c'est dû à la formation. C'est plus la formation qui joue sur la réussite. Après, c'est le facteur chance parce que c'est un être humain qui vous juge. Je pense que le coût financier joue un rôle parce que du coup, on a beaucoup plus d'attentes quand on investit de l'argent dans un truc. 

Là, je pense que ça s'ajoute, ça met un stress en plus ce qui fait que le jour de l'examen, on n'est pas complètement détendu.  Et puis, on a le stress de l'examen, c'est à dire qu'il y a un enjeu derrière. On est jugé, on est examiné par quelqu'un donc forcément, ça joue sur notre façon de réagir émotionnellement. 

Les deux premiers facteurs, pour moi, c'est ça : l'enjeu économique qu'il y a derrière et aussi l'impact émotionnel que donne du coup, un examen de conduite. 

Obtenir le permis du troisième coup, c'est quand même devenu la moyenne, non ?

C'est vrai que la majorité de la clientèle que l'on a, ce sont beaucoup de personnes qui ont passé plusieurs fois l'examen, donc quatre à cinq fois. On a vraiment des candidats qui sont vraiment en difficulté ici en région parisienne. 



Et quand ils viennent nous voir, vraiment, leurs mots, c'est : "la dernière chance  ou sinon on arrête complètement" ou sinon : "je conduis sans permis". 

Ça veut dire qu'ici en région parisienne, apparemment si c'est super, super dur en tout cas de l'avoir du premier coup. Parce que les examinateurs sont beaucoup plus sévères. Mais c'est aussi comme en Province ou un peu partout. 

C'est le jeu de l'offre et la demande. 


"Il y a beaucoup de demandes 

pour aussi peu de places"


Par exemple, quand il y a beaucoup de personnes qui le demande et parmi ces personnes là, il y en a peu qui l'ont, forcément que le pourcentage de réussite est plus minime. Alors que si vous allez dans une zone où il y a moins de personnes qui le demandent, il y a plus de réussite et ça se voit au pourcentage. 

Dans une étude, les diplômés Master ou Doctorat seraient plus « lents » à avoir leur permis plutôt que les jeunes sans BAC ou diplôme, quelle est votre avis sur ce sujet ?

Par rapport à mon expérience, depuis les clients que j'ai eu, c'est vrai que ce n'est pas évident.  En fait, le permis au final, c'est pas forcément quelque chose d'intellect, parce que ça demande beaucoup de forces qui sont mis ensemble pour pouvoir réussir.

Ça veut dire que vous n'avez pas la force mentale ou alors vous devez réfléchir rapidement. D'accord pour agir rapidement et vous avez aussi la motricité, que ce soit pour la boîte manuelle, arriver à mettre en place du coup, l'embrayage en même temps que la boîte de vitesses et en même temps que le contrôle et le contrôle extérieur etc... Vous voyez, c'est vraiment un truc qui demande des capacités autres que l'intellect. Autre que : " je révise mes cours et je recrache ce que j'ai appris là." 

Vous devez réfléchir rapidement et ce qui joue, c'est davantage la motricité que l'intellect. Et ça peut basculer car des personnes qui ont des diplômes ou qui ont des facilités dans les études, ils sont des facilités pour le code de la route parce que c'est un truc qu'on demande à apprendre par coeur. 

C'est beaucoup plus simple que le côté pratique ou vous allez du coup mettre en place votre réflexion et votre corps qui doit agir en fonction de la situation qui se présente.

"En plus, 
tout est aléatoire"

Dans les études, il y a moins ce côté aléatoire puisqu'au final, vous allez faire une heure de conduite qui sera totalement différente d'une heure de conduite dans une semaine. Il y a des éléments extérieurs qui rentrent en cause : un cycliste qui va passer ou une trottinette, un scooter qui arrive et qui double ou encore un piéton qui traverse... Ce sont des choses comme ça qui interviennent où vous n'avez pas la maîtrise.

Anha S.L - "Christian dans le bureau de Permis en Province"


Les inspecteurs ne demandent pas d'avoir le niveau "moniteur" mais d'assurer la sécurité et maitriser sa trajectoire, non ? 

Un inspecteur quand il vous examine, il faut se dire que lui, il ne vous connaît pas. Même si vous, vous pensez qu'il vous connaît car il a votre dossier, il ne vous connaît pas et lui c'est sa sécurité aussi qui est en jeu.  S'il se sent en danger, automatiquement, il va freiner où il va toucher le volant, automatiquement et c'est humain. 

Il faut partir du principe que c'est un humain qui vous juge et que s'il se sent en danger, et bien forcément il intervient. Et quand il intervient, c'est faute éliminatoire. Donc, il faut faire en sorte qu'il se sente en sécurité, c'est aussi simple que ça. 

Mais a-t-on réellement besoin du permis de conduire quand on vit à Paris ? 

Il y a maintenant plein de choses qui font qu'on a besoin d'une voiture pour les déplacements. Il y a des personnes en région parisienne qui pensent qu'ils n'ont pas besoin de voiture car il y a les transports mais on pense quand lorsqu'on est jeunes. 

Après, vite la vie de famille nous rattrape. On commence à fonder une famille, on commence à travailler un petit peu plus loin parce que la région parisienne, c'est bouché. Donc, il suffit juste qu'on parte. On se délocalise en province pour aller travailler, et quand vous arrivez en province, du coup vous avez besoin de la voiture.

Vous n'avez pas le choix parce que les transports, ce n'est pas la même chose qu'en région parisienne. 

À Paris, il y a un taux d’échecs assez élevé alors quel est le concept de Permis en Province ?

Le taux de réussite déjà en région parisienne, c'est environ de 40 %, ce qui est peu par rapport en province qui est entre 65 et 70%, ça dépend des régions. 

Mais oui, en région parisienne, c'est très peu. Mais parce que si vous avez beaucoup de facteurs qui jouent lors du jour de l'examen comme la densité de la population, ce qui fait qu'à tout moment, l'inspecteur peut intervenir.

Donc, vous allez faire votre examen, il y a un vélo qui va passer et lui il s'en fiche que vous soyez en examen ou pas, donc il roule... Comme le piéton qui va passer au feu rouge donc vous, vous pilez. Mais quand vous pilez, vous devez faire le contrôler arrière pour voir s'il n'y a pas de voitures trop proches ou si vous ne mettez les gens en danger. 

Et c'est pour ça qu'en région parisien, ces facteurs font que le taux de réussite est moindre. Contrairement en province où vous  avez une circulation qui est moins dense, vous avez moins de contraintes qui peuvent intervenir le jour de l'examen, donc moins de cyclistes, moins de piétons.

Donc le but, c'est d'envoyer les Parisiens en échec en Province pour qu'ils passent leur permis ? 

Pas forcément que les Parisiens. Au début c'était ça le concept, c'était d'envoyer les gens en région parisienne en province pour qu'ils puissent réussir dans un premier temps, leur examen et surtout limiter leur nombre d'échecs. 

C'est à dire que la plupart des personnes qui viennent nous voir au début, elles ont eu beaucoup d'échecs. Et, il fallait qu'il ait absolument le permis et le seul moyen de l'avoir rapidement, en peu de temps, la solution, c'était de partir avec Permis en Province.

Puisque vous partez avec un nombre déterminé qui est très peu, vous faites toutes vos heures de conduite là-bas, et le dernier jour, vous passez directement l'examen. Et donc par rapport aux autres auto-écoles "classiques", c'est beaucoup plus avantageux parce que si vous allez faire 11 heures de conduite et que vous ne l'avez pas, vous n'allez pas avoir l'examen qui va suivre derrière. 

Alors que là, l'examen suit, vous avez encore la main, vous êtes encore plus frais, et quand vous passez l'examen, forcément que ça va être bénéfique. C'est comme si, vous passez votre bac et on ne vous donne pas les matières à réviser ou sinon on vous donne les matières à réviser, et quand vous arrivez le jour de l'examen, on vous donne d'autres matières...

C'est pareil pour l'examen du permis, je pars du principe où vous devez conduire là où vous devez passer l'examen le dernier jour, parce que ça reste un examen. Si vous connaissez l'endroit où vous devez passer, sans forcément connaître le circuit mais vous connaissez le lieu où vous allez passer, forcément que vous n'êtes pas dans l'inconnu. Donc vous êtes plus rassuré et vous êtes plus à l'aise pour mettre en pratique ce qu'on nous a appris.

"Il y a beaucoup de paramètres 
qui rentrent en jeu." 


Ce n'est pas juste, on prend la voiture, on conduit et c'est tout. Mais savoir conduire et passer un examen de conduite, ce sont deux choses différentes. Vous êtes examiné sur tout, que ce soit le code de la route, l'agglomération, les usagers intérieurs et extérieurs. Pour moi, c'est l'un des examens les plus durs et cet examen commence à rentrer dans l'un des diplômes les plus importants en France et même partout. Parce qu'au final, c'est ce qui vous permet d'être libre. 

Anha S.L "L'impossible devient permis !"


Pouvez-vous me présenter votre équipe et vous-même aussi ? 

Je m'appelle Christian, je suis responsable commercial et chargé de comm’. On est plusieurs équipes sur Permis en Province : la partie commerciale que vous avez pu voir là-haut, la partie visible de l'agence et la partie interne, celle qui était derrière la porte fermée, c'est à dire que c'est la partie réservation, planning et admin', comme le code, la gestion administrative auprès de la préfecture... On a un service assez complet et des moniteurs qui sont indépendants.

Comment se déroule le processus d’examen et du permis en accéléré qui s’effectuent en Province ?

Dans un premier temps, ils vont faire 2 h d'évaluation et ensuite, le moniteur va leur préconiser les heures sur lesquelles ils vont partir. Donc à la suite de ça, on saura sur combien d'heures ils partent et combien de jours ils doivent rester en Province. Ensuite, le service du planning se charge de leur dossier pour leur trouver une auto-école puis, ils ont une attestation de prise en charge et par là, ils reçoivent par la suite la convocation par mail suivant leur disponibilité qu'ils nous auront donné au préalable. 

Après, ils ont leur date d'examen et à partir de là, on prévoit le jour où ils partent selon leur planning. Par exemple, s'ils partent sur dix heures, ils vont être là bas deux nuits avant le jour de l'examen parce que la date de l'examen, c'est le troisième jour.

La formule comprend le transport aller-retour et l'hébergement également. Donc ça veut dire qu'ils arrivent à la gare, dans la ville ou ils partent passer l'examen, le moniteur va les chercher à la gare et les emmène à leur hôtel. 

Tous les jours, on vient les chercher, on les dépose à leur hôtel, font leurs heures de conduite. Le dernier jour, ils passent directement l'examen. On leur au dépôt à la gare, ils reviennent ici et 24 heures maximum après ils ont un résultat. C'est une organisation très bien ficelée. 

Le permis de conduire est essentiel dans certaines régions de France à cause du manque de transports en commun - par rapport à Paris - mais parfois, le financement dû à l’origine sociale est un frein dans l’apprentissage, comment pallier à ça et quels sont les moyens pour financer la formation après un ou plusieurs échecs ?

Par rapport à avant, il y a plus d'aides financières pour passer son permis. Pour les jeunes de moins de 25 ans qui sont en recherche d'emploi ou qui sont étudiants,  il y a les chèques permis donnés par la Région d'un montant de 1300 euros, ce qui est déjà bien pour un financement. Mais après, ce sera à vous de compléter le peu qui reste.

Et quoi qu'il arrive, à partir du moment où on le passe plusieurs fois, forcément, le coût augmente et la rentabilité n'y est pas. Mais après, une fois que vous avez obtenu le permis et que vous l'avez bien utilisé, vous êtes dans cette rentabilité. 

Nous, on a mis en place le paiement en quatre fois maximum et aussi, le permis est éligible au financement via le compte CPF. 

Le permis creuse les inégalités sociales et est une barrière au monde du travail qui demande d’être véhiculé. De même que le permis peut être délivré à 17 ans, pensez-vous que c’est une bonne initiative de la part du Gouvernement ? Et qui est responsable de l’accident ?

Ce n'est pas encore entré en vigueur, mais du coup vous pouvez dès 17 ans déjà commencer vos heures de conduite puis à partir de 18 ans, le passer directement. Parce qu'il y a un nombre d'heures obligatoires à faire : 20 heures sur les boites manuelles et 13 heures sur les boites automatiques. 

Donc, ça sera voté dans pas longtemps et ce sera vraiment légal pour le passer à 17 ans. Et je pense que c'est une bonne initiative quand on voit d'autres pays comme les États-Unis, où on passe le permis à 16 ans, après il faut voir le taux d'accidents mais je pense qu'on a les capacités de réfléchir à cet âge là. 

Et par rapport à l'accident, c'est l'assurance qui rentre en jeu. Quand l'élève est assuré dans le cadre de l'examen, c'est entre lui et la personne qui a eu l'accident.

Et comment ça se passe si votre élève n'a pas eu le permis avec votre dispositif ? 

Quoi qu'il arrive, on n'abandonne pas le candidat. Peu importe le nombre de passages, l'objectif à la fin de la formation, c'est de se dire que Permis en Province a vraiment servi. Du coup, on se base sur le résultat que le candidat a obtenu : fautes éliminatoires, nombre de points...

On a aussi le retour de l'auto-école par rapport au nombre d'heures qu'il doit reprendre pour repartir, donc généralement un mois plus tard, maximum, vous avez une nouvelle date d'examen. Vous devez reprendre un minimum d'heures pour vous refaire un peu la main.  

Bien sûr, on ne vous demande pas le même nombre d'heures que vous avez fait comme lors de votre première formation, parce qu'au final, on se dit que vous avez acquis de l'expérience et vous allez dans une zone en plus que vous connaissez déjà. 

Généralement, la plupart du temps, on vous conseille d'aller là où vous avez déjà passé l'examen parce que vous connaissiez déjà l'endroit.  

Il y a des stéréotypes Homme-Femme par rapport à l’obtention du permis de conduire à savoir 63% de réussite chez les hommes contre 49% chez les femmes, comment expliquer cette différence ?

Comme on l'a déjà abordé, la femme aura besoin de plus de temps, de tact, d'apprentissage et elle est plus dans la réflexion contrairement à un homme qui fonce dans le tas. Elle va beaucoup plus penser aux dangers, à la situation. 

Pour repasser l'examen, il y aura plus cet aspect de réflexion alors qu'un homme s'il échoue, il va enchaîner jusqu'à ce qu'il l'ait. Pour moi, il y a moins de passages à l'examen pour les femmes que pour les hommes et c'est pourquoi, le pourcentage joue encore. 

Ça ne veut pas forcément dire qu'une femme est moins capable de réussir au permis qu'un homme. C'est juste qu'il y a certaines femmes qui vont prendre plus leur temps et plus elles prennent de l'âge, plus elles vont prendre leur temps parce qu'il y a la vie de famille aussi qui rentre en jeu. 

 Je le vois avec les candidats qui viennent. Il y en a qui sont mères de famille et le permis passe en second plan à l'inverse des hommes. C'est une approche différente. 

On le sait, plus de 2 millions d’accidents de la route se produisent chaque année. Alors quelles sont les clés pour appréhender la conduite après l’examen ?

Comme je dis souvent, si on a un "A" derrière, ce n'est pas pour rien. Ça veut dire qu'on ne sait pas conduire quand on a le permis. C'est à dire qu'on apprend et qu'on n'est pas professionnels de la conduite. Et je ne suis pas sûre que ça existe à part être pilote de Formule 1. Mais on apprend tous les jours. 

Vous devez vous adapter sur toutes les zones où vous allez partir. Ça veut dire que vous allez arriver dans une certaine ville où vous allez dire : “non, je ne conduis pas là parce que ça ne m'inspire pas confiance. Et même si j'ai le permis, ça me paraît trop dangereux." Donc tous les jours, vous apprenez à contrôler.

Je pense que le mieux c'est que dès qu'on a le permis de conduire, de ne pas s'arrêter. Plus, vous mettez du temps à mettre en pratique ce que vous avez appris, plus quand vous allez reprendre, ça sera beaucoup plus difficile. Vous aurez plus peur. Vous allez plus appréhender les choses. Donc pour moi, le mieux, c'est vraiment de se lancer, de conduire. 

Votre tip positif pour réussir l’examen ?

Ne pas avoir peur de ses connaissances, de ce qu'on a appris et avoir confiance en soi. Je dois prendre des décisions, j'anticipe, je les prends. Tant que je ne mets pas ma vie en danger et celle d'autres personnes, je prends la décision et j'y vais.  

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