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Eikomania

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Paris, France

Avez-vous déjà classé le physique des gens présents sur votre photo de classe à cause de l'ancien Facebook ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

Chaque année, la photo de classe réunit un patchwork d’élèves figés dans une symphonie d’attitudes : sourires crispés, têtes baissées ou regards fiers. Pourtant, derrière cette image anodine se cache une tradition officieuse mais bien réelle : le classement des physiques.

Ce réflexe social, banal mais révélateur, s’inscrit dans une longue histoire de jugement des apparences, qui a trouvé un écho retentissant dans des phénomènes modernes comme Facebook.

La photo de classe, miroir des jugements sociaux

La photo de classe, au-delà de son rôle documentaire, est un espace où les dynamiques sociales se jouent et se rejouent. Dès que l’image est imprimée ou partagée, les langues se délient : qui est le plus beau, la plus stylée, ou au contraire, qui occupe les dernières places du palmarès. Ce classement tacite, souvent initié dans les cours de récréation, révèle un penchant humain pour l’évaluation des autres, façonné par les standards de beauté et les normes sociales de l’époque.

FaceMash où le swipe and match court-circuite la santé mentale

Cette propension à classer les apparences a connu une transformation radicale avec l’arrivée des technologies numériques. En 2003, Mark Zuckerberg, alors étudiant à Harvard, crée FaceMash, un site où les utilisateurs votaient pour comparer les visages de leurs camarades universitaires.

Ce projet controversé, bien que rapidement fermé pour des raisons éthiques, est l'illustration parfaite de ce mécanisme de hiérarchie visuelle qui existait bien avant l’ère numérique. Plus qu’un jeu, FaceMash a jeté les bases du réseau social Facebook, démontrant que le besoin de classer et de juger pouvait se transformer en un modèle économique mondial surtout en alpagant le polaroïd du nom d'Instagram, quelques années plus tard.

Jauger, comparer, classer comme au supermarché... pour exister

Le classement des physiques, qu’il soit implicite ou explicite, témoigne d’une vérité troublante : l’apparence reste un critère fondamental de nos interactions sociales. Pourtant, à l’ère de l’inclusivité et de la déconstruction des normes, ces pratiques tendent à être interrogées, voire remises en question.

Mais qu’elles prennent la forme d’une photo de classe ou d’un feed Instagram, elles nous rappellent que le besoin humain de comparer est un mécanisme persistant, profondément ancré dans notre manière d’exister en société.


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