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Eikomania

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Pourquoi les jeunes professionnels de l'audiovisuel sont lassés de faire du cinéma ?

@helloitsanha x Eikimoze ⚡️ 

Le cinéma a un regain d'intérêt pour la jeune génération notamment avec la création de contenus vidéos qui suscite l'intérêt des médias digitaux et des pure players. 

Cependant, même si prendre un smartphone et filmer avec peut avoir un impact sur la consommation web, faire du cinéma est un art à part entière et souvent, les jeunes professionnels de l'audiovisuel sont découragés au vu de la montagne de boulot pour pouvoir s'imposer dans une industrie formatée et traditionnelle. même si prendre un smartphone et filmer avec peut avoir un impact sur la consommation web, faire du cinéma est un art à part entière et souvent, les jeunes professionnels de l'audiovisuel sont découragés au vu de la montagne de boulot pour pouvoir s'imposer dans une industrie formatée et traditionnelle. 

Alors pourquoi, le cinéma ne laisse pas l'opportunité à ces jeunes cinéastes, techniciens et acteurs, la possibilité de s'exprimer et de voir la production cinématographique sous un autre angle ? 


La concurrence au bout du film, pas toujours loyale et souvent élitiste. 

Justine Triet l'a dit haut et fort lors du Festival de Cannes : Il faut laisser faire de la place aux jeunes cinéastes qui peinent à tourner. En effet, quand on voit la sélection, c'est toujours les mêmes noms qui sortent du chapeau. Hormis dans des sections parallèles comme Un Certain Regard ou l'ancienne Quinzaine des Réalisateurs. 

L'école de cinéma formate et reproduit des schémas enracinés. Elle se dit être un laboratoire où l'on peut se planter et expérimenter. Mais en réalité, des codes sont bel et bien présents soit disant pour préparer les jeunes à la vie professionnelle. L'échec en école n'existe pas, malheureusement. 

Quand on voit les sélections de fin d'études, ce sont toujours les mêmes types de films qui sont projetés car ils correspondent à ce que l'industrie cherche. Des réalisateurs comme Gaspar Noé, Michel Gondry ou encore Quentin Dupieux auraient été "moqués" avec leurs films qui sortent des sentiers battus et qui ont un réel ADN cinématographique. 

La reproduction sociale à savoir les enfants faisant partie d'un népotisme décrié s'effectue. Il est normal de profiter des réseaux de sa famille mais normalement l'école doit remettre les compteurs à zéro pour une certaine égalité des chances, terme qui n'existe pas ou du moins masqué par les intentions des dirigeants, eux aussi, anciens techniciens blasés qui peinent aujourd'hui à faire des films. 

Entre comédie et injustice sociale, il y a un monde et un pas vers l'accès au cinéma pour tous car on parle plus de chiffres que d'art et c'est bien dommage. 

Le harcèlement sur les plateaux de tournage et la santé mentale mise à rude épreuve. 

Le compte Instagram @PayeTonTournage qui présente tous les témoignages des techniciennes du cinéma montrent à quel point, l'intégration dans ce milieu est plus que particulier. 

De nombreuses victimes se souviennent de certaines punchlines provenant de leur chef de poste, des comédiens connus et de leur équipe qui profitent de la situation. Plus que du sexisme ou des blagues potaches, c'est du harcèlement. Surtout quand l'ampleur des réseaux sociaux vient impacter la santé mentale. Parfois, certains vont même à faire des propositions plus que douteuses comme : 

"Tu couches avec les 1er 

assistants réalisateurs ?"

Loin d'être une blague lambda, la santé mentale se dégrade et l'envie de faire du cinéma se détériore. De nombreux jeunes présents sur les plateaux sont dénigrés voire piétinés ou méprisés par ceux qui prêtent les traits à des personnages de fiction engagés et inclusifs. 

Des réalisateurs profitent de leur statut pour abuser de la confiance des jeunes acteurs et actrices qui se voient être parfois au pied du mur et qui ressortent de cette expérience, détruits. On se rappelle de l'affaire Kechiche pour son film présenté à Cannes, Mektoub My Love Intermezzo et plus récemment de celle d'Adèle Haenel qui quitte définitivement le cinéma

Plus loin que le paradoxe, faire un film devient compliqué mais s'il n'y avait que l'aspect financier, c'est le côté humain qui vient se propager sur les sets où tout le monde doit conjuguer respect et créativité. 

Mais des initiatives prises par des associations pour rendre le cinéma accessible à tous. 

Des associations comme Mille Visages et Kourtrajmé qui a ouvert son école gratuite pour les jeunes défavorisés de banlieue qui n'ont pas accès aux grandes écoles font partie de ces belles initiatives pour que cette nouvelle génération apprenne le cinéma.

Malheureusement, même si les workshops et d'autres associations germent, l'élite sera toujours présente. Le cinéma étant considéré comme un métier de riches où l'on parle plus en millions d'entrées qu'en accomplissement de soi voire de travail d'équipe, ce job peut décourager au vu de toutes les difficultés. 

Et même s'il y a une sélection naturelle dans chaque métier, ici, c'est la course à celui ou celle qui aura les nerfs les plus solides et une patience de fer. Parce que 5 ans pour faire un film, ce n'est pas envisageable dans une société où tout va vite. 

Cependant, le cinéma reste un média qui peut ouvrir des perspectives et un regard sur les différentes cultures du monde. Mais qui reste encore trop inaccessible pour ceux qui veulent juste prendre une caméra et crié un simple : "action!"

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