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Comment les médias hypersexualisent les filles lambda comme Brigitte Bardot ?

@helloitsanha x Eikimoze ⚡️

Entre stéréotypes de genre et image de la Femme Fatale véhiculée dans les publicités à la télé et à travers les scénarios de cinéma. On se demande si les femmes sont davantage utilisés des objets que des êtres humains à part entière car des icônes comme Marilyn Monroe et Brigitte Bardot ont été si désirées par le commun des mortels qu'elles utilisaient malgré elles, leur corps comme arme de marketing. 

Mais comment les médias ont-ils eu ce pouvoir, à savoir de faire basculer le destin de filles qui se mélangent à la foule en véritable symbole de la féminité et qui donnent l'impression qu'elles représentent la norme sociale ? 

L'hypersexualisation des actrices au travers des rôles récurrents.

La série "Bardot" diffusée sur France 2 offre un aperçu de ce que Brigitte Bardot, adolescente issue d'une famille aisée vivant dans la très prisée rue de la Pompe, a vécu une descente aux enfers dans cette industrie cinématographique. Cette montée en popularité est partie dû à son physique mais également "à cause" de son compagnon Roger Vadim, jeune réalisateur fauché, qui a enclenché voire scénarisé la Femme qu'il désirait voir tant à la vie qu'à l'écran. 

Pendant le tournage "Et Dieu créa...la Femme", on peut s'interroger sur les intentions de ce réalisateur qui a fait de Brigitte, sa muse. Et quand elle devient Bardot, son destin est scellé et ne lui appartient quasiment plus. 

Scarlett Johansson, héroïne de Luc Besson dans Lucy, fille bouleversante dans Lost In Translation et diva dans Astéroïd City, soulignait en parlant des situations inappropriées pour son âge: 

"J’ai été piégée dans ce rythme étrange 
et hypersexualisant. 
Je pensais que ma carrière 
était terminée."

Il est vrai qu'on remarque toujours le même type de filles qui est propulsé et catégorisé comme "Sex Symbol" par les médias. Le point commun entre Brigitte Bardot, Scarlett Johansson et Marilyn Monroe, c'est le physique : blonde, pulpeuse, blanche, yeux bleus. 

À l'époque, cette norme physique représentait la sensualité, le désir mais aussi le manque d'intelligence. Ce qui est totalement faux car le physique et le mentalité ne sont pas corrélés. Les stéréotypes de genre peuvent ruiner la carrière des actrices qui se voient tout le temps incarner le même type de rôles.

Comme la plupart des films d'Hitchcock, ses héroïnes sont blondes car selon lui, elles représentent cette pureté et cette innocence pour mieux perdre le public qui ne les soupçonnerait pas des meurtres. 

Encore en 2023, les blagues sur les blondes et les injonctions fusent et sont enracinées dans une sorte de pop-culture qui peine à changer. Les médias mettent sur un pied d'estale ces jeunes filles qui veulent réaliser leurs rêves et leurs ambitions et non pas d'être matérialisées et objectifiées. 


Les Hommes préfèrent les Blondes : titre de film ironique ou réalité déconcertante ? 

Encore une fois, l'une des héroïnes à la chevelure blonde est cataloguée de naïve et intéressée que par les hommes riches à l'inverse de son amie "brune" qui est son opposé. La dualité brune-blonde au cinéma fait écho à une société divisée et qui accentue les stéréotypes afin de définir précisément cette dichotomie. Néanmoins, ce n'est pas la réalité. 

Aujourd'hui, quand on voit la diversité sur les réseaux sociaux, la femme "Blonde" n'est plus d'actualité, du moins, elle est moins genrée car les médias s'intéressent davantage à des jeunes femmes qui représentent l'inclusivité et cette multiculture grâce à d'une tendance post-#Metoo. 

Mais comme toujours, les médias font gonfler l'information et veulent sculpter leurs nouvelles cibles comme si c'était des poupées articulées. Le phénomène TikTok renforce cet aspect-là, mais la véritable question est : qui a mis cette tendance en place pour rendre addictes aux vues et à la popularité ? 

Les influenceuses comme Léna Situations qui a fait les frais des commentaires virulents sur son physique sont sur-médiatisées. Comme une Bardot à ses débuts, elles subissent les mots des tabloïds qui les affichent en permanence et provoquent la haine des internautes et d'une population qui ne s'identifie pas en ces icônes qui incarnent la beauté et la richesse - qui par ailleurs sont des dons louables - mais enviables pour la plupart. 

Les hommes peuvent avoir ces qualités et posséder, ce n'est pas dérangeant mais à l'inverse, si les femmes les ont, elles doivent se cantonner dans un statut et rester dans la norme. Si elles en sortent, les gens pensent qu'elles ne sont plus dignes d'avoir tout ce patrimoine et cette reconnaissance. Ce qui est déplorable car alors que l'on tend vers une société plus inclusive où des valeurs mises en avant sur les réseaux sociaux à coups de citations déjà vues, et finalement, on régresse car plus personne ne croit à l'authenticité d'une information sérieuse et où ces personnages caricaturés par les médias veulent se défaire de ces stéréotypes pour être simplement eux-mêmes et non pas des objets marketing du désir. 

Égogram, égotrip ou tout simplement manipulation des médias qui cherchent leurs héroïnes de demain pour faire du chiffre en s'immisçant dans leur vie privée et la façonnant à leur manière ?

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