@eikomania.me x Anha S.L |
Stromae a été l'un des artistes les plus passionnants de ces dernières années. "Alors, On Danse" a créé un engouement pour ce musicien talentueux qui jusqu'à présent nageait dans la pénombre d'un anonymat inexplicable. Ses paroles engagées et son instrumental lugubre mais enivrant nous ont fait vibrer pendant tout l'été 2010.
Grandir dans une famille monoparentale est compliquée dans la construction de soi. Ce titre nous questionne sur le fait que l'absence d'un parent peut créer une énorme tristesse car lorsque l'on regarde autour de nous, les familles au "schéma classique", on se sent parfois à part.
Ce vidéo-clip met en lumière la question de la monoparentalité et de comment pouvons-nous construire dans une société qui a des codes sociaux bien définis ? Comment vivre quand on est contraint à subir l'absence d'un parent ?
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🌟 La norme revisitée : un nouveau modèle familial.
Si l'on recense les chiffres, il y aurait 2 millions de familles monoparentales contre seulement 10% dans les années 80. Ce qui est assez sidérant lorsque l'on repense au modèle familial d'après-guerre où la fracture d'une union n'était pas envisageable.
Parfois si l'on perdait un.e conjoint.e, on pouvait refaire sa vie et construire une famille recomposée, de toutes pièces. Mais souvent, on élevait seul.e ses enfants. L'état d'esprit et les moeurs n'étaient pas les mêmes. On était plus ou moins fidèle à celui ou celle qui partageait notre vie.
Cependant, quand on y regarde de plus près, ce modèle n'est pas nouveau. Il était moins exposé médiatiquement parlant car on n'en parlait peu voire pas du tout. Par exemple, souvent dans les fratries nombreuses, on avait l'aîné qui n'était pas issu du même père ou de la même mère, alors que tous les autres frères et soeurs avaient le sang du mari/femme actuel.le.
Pourquoi ? Parce qu'il existe en réalité plusieurs facteurs dont : les premiers amours clandestins, la contraception inexistante dans les médias, dans les pubs voire dans la communication avec les parents, le contexte historique et "l'interdit" d'une relation qui était un peu bannie par la bienséance de l'époque.
Mais aujourd'hui, on assume pleinement cette monoparentalité et depuis quelques temps, il y a une sorte de boom par rapport à ce phénomène-là et de plus en plus de personnes vivent dans des familles recomposées, reconstruites plusieurs fois et qui s'inscrivent dans cette nouvelle ère.
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🔵Dans le regard des autres : quelle est l'image projetée sur le miroir social ?
Quand on est enfant, on a ce mimétisme et les mimiques de nos parents qui sont nos premiers modèles sociaux. Et quand l'un d'eux part, cela devient un peu compliqué de s'identifier, de se construire ou de se projeter en tant qu'être à part entière.
Il est vrai que c'est beaucoup plus simple d'être géniteur plutôt qu'être de bons parents. On nés poussière et l'on redevient poussière. On donne naissance à des irresponsables comme l'Artiste le dit si bien, mais on peut de notre côté, ne plus reproduire ce qui nous a tant fait souffrir : c'est à dire, à défaut d'avoir une famille éclatée, on peux construire la nôtre grâce à cet "échec social" – qui de fait, devient de plus en plus une norme – et qui finalement, nous apprend des choses sur ce que nous voulons et désirons ou non.
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