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@helloitsanha x eikimoze ⚡️ |
Ah, le lycée. Les couloirs qui sentent la craie, les hormones et la pizza froide. On s’y croit adulte parce qu’on fume en cachette derrière le gymnase et qu’on se passe des chewing-gums comme si c’était des pactes de sang.
C’est aussi l’endroit où se forment ces couples adolescents qu’on imagine indestructibles. Main dans la main à la cafétéria, regards complices pendant les interros, tatouages improvisés au Tipp-Ex sur les tables de cours. Pour beaucoup, c’est l’âge de leur premier grand amour. Pour d’autres, c’est surtout le premier grand malentendu : « Je pensais qu’on était ensemble ? ». L'autre répond : « Ben non, on révisait l’anglais. »
Aujourd'hui, on entend « Moi et mon keum de l'époque, on sortait ensemble depuis la 2nde. On pensait se marier. Il a rompu par texto pendant un contrôle de maths. J’ai quand même fini l’exercice sur les polynômes.» - Pauline, 33 ans, aujourd’hui comptable et cynique professionnelle.
L’amour a une date de péremption : la rentrée à la fac
La fac, c’est l’abattoir des couples du lycée. On débarque dans un monde où la vodka coûte moins cher que l’eau minérale et où les engagements tiennent à peu près aussi longtemps qu’une promesse de campagne présidentielle. Marion, par exemple, a suivi son copain du lycée à la fac et ça a été une année cramée à “regarder des films” dans son studio 9 m². Trois mois plus tard, le générique final tombait.
Les survivants : héros ou prisonniers de la routine ?
Reste une poignée de survivants, les fameux “mariés du lycée”. On les admire comme des héros, ou on les plaint comme des fonctionnaires bloqués dans leur échelon. Julien, 35 ans, vit encore avec Claire, rencontrée en Première L. Maison, enfants, routine : tout roule. Sauf qu’elle lit beaucoup de blogs sur le polyamour. Il assure que “tout va bien”. Ses yeux, eux, hurlent à l’aide.
Les ex, ces fantômes Facebook
La majorité finit en fantômes numériques. On ne s’adresse plus la parole, mais on like quand même une photo de mariage ou de barbecue. Amandine, 31 ans, a eu la mauvaise idée de regarder LinkedIn. Son ex était devenu “Chief Happiness Officer à Montargis”. Elle a fermé l’onglet et, par réflexe, son estomac. Comme quoi, parfois, l’algorithme de Meta est plus cruel que le destin.
Les retrouvailles : sitcom façon Friends mais gênante
Et puis il y a les soirées d’anciens. On retrouve son ex, celui pour qui on a pleuré trois semaines, et il nous explique désormais sa passion pour la pêche à la carpe et s'affiche avec son vieux t-shirt de festival qui lui boudine le nombril. Mathieu, lui, a recroisé son amour de 17 ans lors d’un dîner. Ils ont recouché ensemble. “C’était comme au lycée”, dit-il. Avant de préciser : “Sauf qu’on avait mal au dos le lendemain.” Le progrès n’est pas toujours linéaire.
Le couple pizza 4 fromages
Certains tiennent bon. Patrick, 42 ans, est marié depuis 25 ans avec Sophie, son amour de seconde. Quand on lui demande le secret, il répond : “La flemme de refaire nos vies. Et on aime tous les deux la raclette.” Admirable ? Flippant ? C’est comme les gens qui votent toujours pour le même parti : on ne sait pas si c’est de la fidélité ou de l’inertie.
La force, c’était l’entraînement... toujours face à la routine
Les couples du lycée, ce sont des brouillons de vie amoureuse. Mal écrits, bourrés de ratures, mais formateurs. Ils nous préparent au vrai match, celui où l’on comprend que l’amour, ce n’est pas une dissertation corrigée au stylo rouge, mais un bricolage permanent. Et qu’un bracelet assorti acheté chez Claire’s n’a jamais été un contrat de mariage.
quand j'étais en couple au lycée et qu'un gars du lycée voulait qu'on fasse un couple à 4 avec sa meuf 🧍♀️🧍♀️🧍♀️🧍♀️🧍♀️🧍♀️🧍♀️ https://t.co/FKGp6A3XtS
— Anaïs (@apntae) October 22, 2024
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