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| @helloitsanha x eikimoze ⚡️ |
Chat noir : la couleur de la malchance... jusqu’à Flow. Longtemps boudés par les adoptants pour cause de pelage prétendument maléfique, les chats noirs tiennent enfin leur revanche. Grâce à Flow, film d’animation où un matou couleur nuit brave les eaux et les clichés, les refuges voient soudain leurs pensionnaires charbon retrouver la cote.
Mésestimé, mal-aimé… mais toujours au poil
Hasard ? Chat pitre ? Que nenni. Ce n’est ni la pleine lune ni un alignement de planètes qui explique ce phénomène, mais bel et bien une opération de réhabilitation féline à grande échelle. Depuis des lustres, les matous noirs végètent en box pendant que leurs cousins tigrés ou crème se font adopter plus vite qu’un ticket de caisse à la caisse rapide. Trop gothiques, trop clichés, trop peu "instagrammables", ces chats-là payaient leur pelage sombre au prix fort : celui de l’oubli.
Flow, Moïse à moustaches et star du box-office
Et puis voilà que Flow, sorte de Moïse à moustaches, fend les eaux et le préjugé. Dans une barque métaphysique et post-apocalyptique, ce chat noir vogue en quête de sens, de mémoire et de compagnons, prouvant au passage qu’un chat peut être noir et lumineux, aventurier et attachant. Largement applaudi dans les festivals, le film fait mouche chez les petits, mais surtout chez les grands enfants à portefeuille : familles, influenceurs et autres âmes en mal d’affection se ruent dans les refuges pour adopter leur propre Flow.
La SPA surfe sur la vague féline
La SPA, flairant la bonne affaire, a immédiatement lancé l’opération “Noir c’est noir, y a de l’espoir !” avec affiches, visites virtuelles et même simulateur de ronronnements. Certains y voient un coup de com’ velu, d’autres un juste retour des choses pour ces félins laissés pour compte. Le chat noir, longtemps victime d’un procès en sorcellerie, se voit désormais promu mascotte du courage et du mystère. Une revanche poilue.
Un happy end pour les matous invisibles et un Oscar pour le hamster borgne ?
Derrière les miaulements attendrissants et l’esthétique léchée de Flow, c’est toute une population féline longtemps invisible qui refait surface. Les chats noirs, relégués au fond des cages comme de simples accessoires d’Halloween, deviennent enfin des compagnons de vie à part entière et non plus des malédictions à quatre pattes.
Bien sûr, l’engouement actuel porte en lui les germes d’une mode, et qui dit mode dit risque d’effet boomerang : qu’adviendra-t-il de ces matous si, demain, un autre film remet le persan beige ou le sphynx dépressif sur le devant de la scène ? Mais ne boudons pas notre plaisir félin. Pour une fois qu’un film ne pousse pas les spectateurs à adopter des huskies qu’ils abandonnent dès la fonte des neiges (coucou Game of Thrones), ou des cochons vietnamiens déguisés en mini-chiens, saluons cette prise de conscience douce comme un coussinet.
Si l’art peut servir à ouvrir les cages autant que les esprits, alors Flow mérite bien plus qu’un César. Il mérite une gamelle en or et une caresse sur le museau de tous ses congénères laissés pour compte. Et si au fond, la véritable leçon de ce film, c’était que ce n’est pas la couleur du poil qui compte, mais la lumière qu’on lui donne ? Miaou-ditement vôtre.
Je ne sais ps si vous vous rendez compte comme c’est grave, on en est encore là…
— Valonia (@valonia_art) June 4, 2024
Des chats noirs sont mis dans des cartons et abandonnés et on écrit dessus « ils portent malheur ».
Il s’agit encore des chats les plus abandonnés et les moins adoptés en refuge… 💔🖤 pic.twitter.com/CQT69BDIRy

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