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Eikomania

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Los Angeles, Californie, États-Unis

Pourquoi les chats noirs sont adoptés par les humains après avoir vu Flow, le chat qui n'a plus peur de l'eau ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

Chat noir : la couleur de la malchance... jusqu’à Flow. Longtemps boudés par les adoptants pour cause de pelage prétendument maléfique, les chats noirs tiennent enfin leur revanche. Grâce à Flow, film d’animation où un matou couleur nuit brave les eaux et les clichés, les refuges voient soudain leurs pensionnaires charbon retrouver la cote.


Superstition renversée, coup de com poilu ou simple effet de mode ? Enquête sur un raz-de-marée félin. C’est bien connu : le chat noir porte malheur. Enfin, ça, c’était avant qu’un félin trempé jusqu’aux moustaches ne vienne s’ébrouer sur les écrans de France et de Navarre. Flow, le dernier film d’animation aux accents poétiques et aux miaulements philosophiques, met en scène un chat noir qui brave l’élément liquide, et les clichés par la même occasion. Résultat des courses : les adoptions de chats couleur jais explosent dans les refuges. Même la SPA, d’ordinaire moins bavarde que le chat de Schrödinger, s’est fendue d’un communiqué ronronnant : +32 % d’adoptions de chats noirs depuis la sortie du film. 

Mésestimé, mal-aimé… mais toujours au poil

Hasard ? Chat pitre ? Que nenni. Ce n’est ni la pleine lune ni un alignement de planètes qui explique ce phénomène, mais bel et bien une opération de réhabilitation féline à grande échelle. Depuis des lustres, les matous noirs végètent en box pendant que leurs cousins tigrés ou crème se font adopter plus vite qu’un ticket de caisse à la caisse rapide. Trop gothiques, trop clichés, trop peu "instagrammables", ces chats-là payaient leur pelage sombre au prix fort : celui de l’oubli.

Flow, Moïse à moustaches et star du box-office

Et puis voilà que Flow, sorte de Moïse à moustaches, fend les eaux et le préjugé. Dans une barque métaphysique et post-apocalyptique, ce chat noir vogue en quête de sens, de mémoire et de compagnons, prouvant au passage qu’un chat peut être noir et lumineux, aventurier et attachant. Largement applaudi dans les festivals, le film fait mouche chez les petits, mais surtout chez les grands enfants à portefeuille : familles, influenceurs et autres âmes en mal d’affection se ruent dans les refuges pour adopter leur propre Flow.

La SPA surfe sur la vague féline

La SPA, flairant la bonne affaire, a immédiatement lancé l’opération “Noir c’est noir, y a de l’espoir !” avec affiches, visites virtuelles et même simulateur de ronronnements. Certains y voient un coup de com’ velu, d’autres un juste retour des choses pour ces félins laissés pour compte. Le chat noir, longtemps victime d’un procès en sorcellerie, se voit désormais promu mascotte du courage et du mystère. Une revanche poilue.

Un happy end pour les matous invisibles et un Oscar pour le hamster borgne ?

Derrière les miaulements attendrissants et l’esthétique léchée de Flow, c’est toute une population féline longtemps invisible qui refait surface. Les chats noirs, relégués au fond des cages comme de simples accessoires d’Halloween, deviennent enfin des compagnons de vie à part entière et non plus des malédictions à quatre pattes.

Bien sûr, l’engouement actuel porte en lui les germes d’une mode, et qui dit mode dit risque d’effet boomerang : qu’adviendra-t-il de ces matous si, demain, un autre film remet le persan beige ou le sphynx dépressif sur le devant de la scène ? Mais ne boudons pas notre plaisir félin. Pour une fois qu’un film ne pousse pas les spectateurs à adopter des huskies qu’ils abandonnent dès la fonte des neiges (coucou Game of Thrones), ou des cochons vietnamiens déguisés en mini-chiens, saluons cette prise de conscience douce comme un coussinet.

Si l’art peut servir à ouvrir les cages autant que les esprits, alors Flow mérite bien plus qu’un César. Il mérite une gamelle en or et une caresse sur le museau de tous ses congénères laissés pour compte. Et si au fond, la véritable leçon de ce film, c’était que ce n’est pas la couleur du poil qui compte, mais la lumière qu’on lui donne ? Miaou-ditement vôtre.


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