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Eikomania

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Le culte de l'apparence : Instagram, le royaume de l'image uniformisée de la vie et du corps.

@eikomania.me x Anha S.L

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Votre vie est limitée, alors ne passez pas votre temps à vivre la vie d'une autre personne comme dirait le créateur de la marque à la Pomme qui finalement, grâce à ses produits, n'a fait que normaliser ce téléphone ostentatoire et de plus en plus visible dans le feed Instagram de 80% d'une population abonnée à cette plateforme. 

Depuis 2016, Instagram a pris un nouveau virage et a fait émerger de nombreux créateurs de contenus que ce soit lifestyle, beauté, food mettant aussi en scène leurs animaux et même les photographes. Mais Mike Krieger et Kevin Systrom, les papas de ce polaroïd de poche n'avaient jamais imaginé l'ampleur que leur application aux filtres vintage aurait auprès d'une population de plus en plus jeunes. 

Rachetée par Facebook, Mark Zuckerberg prend les devants et accélère cette plateforme qui ressemble davantage à un magazine de corps humains dénudés et mis en scène de façon ultra sexualisé. Quand on connaît la genèse du projet Facebook, on se rend compte qu'Instagram n'est qu'une extension et un outil qui ne fait que de mesurer et comparer la beauté, la richesse et le style de vie de chacun. C'est la course aux plus populaires, à celui qui a le plus de chiffres sur son compte qui l'emportera. 

Alors que plusieurs combats se mettent en place dont celui de l'inclusivité, Instagram dévie et adopte le culte de l'apparence qui peut frustrer toute la génération ultra connectée. Alors, faut-il supprimer cette application de son téléphone pour être plus enclin à s'accepter ? 


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Oui : Qui dit normes Instagrammables, dit complexes à outrance et dévalorisation de soi. 

Le culte de l'apparence. C'est ce que ces réseaux sociaux dégagent. À la fin des années 2000, beaucoup de jeunes personnes s'inscrivaient et postaient les premières photos de profil où certains se mettaient en scène. Les albums étaient créés et plus on avait de like, plus cela était synonyme de popularité

Mais qu'est-ce que c'est d'être populaire ? Avoir de la reconnaissance, être aimé à travers un écran interposé, avoir son image dans le feed de plus d'un million d'utilisateurs ? 

Instagram, petite application ludique, s'est transformé en un véritable royaume où les langues se délient et les corps sont comparés à du pornsoft. Pour les Femmes, des copies de l'anatomie des Kardashian inondent les petites cases carrées. Tout est pensé pour attirer l'oeil plus ou moins pervers des utilisateurs : pose, tenue, expression du visage...

Certaines disent quitter la plateforme et avoir supprimé l'application car elles se sentaient dévalorisées par ces vies de rêves, cette plastique digne des poupées Barbies et ces produits de luxe qu'elles ne pourraient jamais s'offrir. 

La YouTubeuse MyBetterSelf dénonce ce genre de phénomènes et tente de convaincre les personnes à s'accepter telle qu'elles sont malgré les clones qui envahissent notre quotidien.

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Mais... Instagram reste une vitrine forte pour les artistes contemporains et innovants. 

Quand on est entrepreneurs.e.s, artistes ou que l'on veut juste créer du contenu pour soi, Instagram est le numéro en la matière et ce, pour le plus grand plaisir des créateurs de marque, de projets innovants ou de mouvements sociaux dont les illustrateurs, les photographes, les musiciens...

Des créateurs à l'initiative innovante comme Morgane Ortin – @amours_solitaires –, Marie Dewet – @maisoncleo – ou Jüne Plà – @jouissance.club –, ont réussi à se démarquer et maintenant vivent de leur passion. 

Instagram peut être un véritable moteur pour la création de contenus mais encore faut il que l'algorithme joue en leur faveur puisque ces derniers sont écrasés par la publicité de masse venue directement de son grand frère, Facebook et des corps siliconés, beaucoup se découragent et parfois envisagent de créer une plateforme dédiée qu'aux artistes et à la création pure, sans spasm où l'on vend la chirurgie esthétique comme une paire de chaussures tendance pour être dans une norme, des challenges venus de TikTok la plupart du temps addictifs mais dont l'utilité laisse à désirer ou encore cette vente de produits qui s'implantent sur des photos qui elles mêmes sont dignes de publicités bas de gamme.

Instagram reste un tremplin pour ceux qui savent l'utiliser mais au grand regret des créateurs, elle est aussi source de mal-être, de déviances sociales et où l'on vend son corps au profit d'une notoriété éphémère et des partenariats rémunérés qui font soupirer les utilisateurs lambdas. 

On souffle dans les bronches d'Instagram mais le constat est qu'il est devenu une extension de notre image et le reflet de nous-mêmes qui nous ramène à une certaine solitude.  

" Plus je suis suivie,
Plus je me sens seule"

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