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Eikomania

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Panneaux Publicitaires Vivants : La fin des Influenceurs ?

@eikomania.me x Anha S.L


Depuis 2016, le monde des Influenceurs a terriblement changé. Que ce soit dans le positif comme dans le négatif. Souvent critiqués à vif, adulés par les Millénials très connectés aux réseaux sociaux, ils font désormais la plus et le beau temps de l'Internet d'aujourd'hui. Mais beaucoup leur prédisent une fin imminente.

Considérés comme des hommes et des femmes sandwich 2.0, qui font souvent la publicité en stories de leur sponsor – on peut citer des marques de protéines, de bonbons... – et qui se traduisent souvent par un code promo laissé en bas d'une vidéo.  

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La spontanéité manque et les Internautes le ressentent. Nous avons un pouvoir d'achat conséquent, enfin, c'est ce que la société de consommation nous fait croire, surtout depuis que l'ultra fast-fashion s'est démocratisé grâce à la géante Shein. Posséder la même chose et les mêmes objets que son Influenceur préféré est désormais possible en dépit d'une qualité très médiocre et des conditions de travail inhumains.

" Tout est bon pour faire une photo.
Après, on jette."

Cyberharcelés, détestés et enviés, la queen de YouTube, Léna Situations a été victime de ses détracteurs lorsqu'elle a proposé une carte vegan au sein même de son concept store qui ouvrira prochainement ses portes nommé l'Hotel Mahfouf

Mais alors, si l'influence a connu son heure de gloire et que les photos aux nombreux filtres Instagram ne font plus rêver les internautes, est-ce réellement la fin des Influenceurs



⚡️ #OnVeutDuVrai, le slogan de MyBetterSelf : plus de superficialités et de publicités mensongères. 

L'influence, c'est comme la mode. Ça se renouvelle, on ressort du vieux pour en faire du neuf. Une sorte d'upcycling de l'image sur Internet se met en place. Comme pour les appareils photos argentiques ou les polaroïds. Les gens sont nostalgiques et ressortent leurs objets vintages pour pouvoir créer du contenu et se souvenir à quel point il était important de capturer ses souvenirs grâce à un caméscope à l'image défectueuse mais si pure. 

Du virtuel au réel : les personnes ne s'identifient plus aux vies de rêves de leur abonnement Instagram où la photographie est léchée et cadrée au millimètre près. Les attentes ne sont pas les mêmes puisqu'il y a eu un mouvement de "Green" et éco-conscience de la part des auditeurs. Notamment avec la montée en puissance des influenceuses spécialisées dans la chine, le vintage et l'upcycling. 

MyBetterSelf aka Louise Aubery déconstruit tous les clichés et met la place des Femmes au coeur de son contenu. Les Internautes préfèrent suivre une personnalité plutôt qu'un panneau publicitaire vivant. Marine Lbars n'a pas vraiment de concept fort de vidéos mais est suivie plus pour sa personnalité qu'autre chose. À l'instar d'Emma Chamberlain qui vloggue quotidiennement, les internautes préfèrent l'authentique aux photos plus que parfaites puisqu'ils ne s'identifient pas. 

À noter que Solange Te Parle fait partie de ces créatrices de contenu qui malgré son authenticité et son naturel a été très critiquée à cause de ses sujets, son physique ou de son élocution. On remarque que pour montrer son côté nature-peinture, des codes bien définis doivent 

Les valeurs et l'authenticité d'une personne reviennent sur le devant de la scène mais pour combien de temps ? 

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✨ La fin d'une ère "YouTubesque" : L'influence sous un nouvel angle. 

Beaucoup désertent la plateforme YouTube pour rejoindre les hémisphères viraux de TikTok ou d'Instagram. C'est la fin des vidéos humoristiques faites dans sa chambre où un petit placement de produit était fait au début du sketch. On note la fin d'une génération lassée par une plateforme qui comporte un algorithme où il n'y a que des vidéos qui nous incitent à l'achat impulsif. 

Les YouTubeurs.ses se copient mutuellement et ne produisent plus un contenu authentique. Hormis les quelques exceptions citées ci-dessus. Cependant le concept reste le même

Les personnes préfèrent les vidéos courtes, ont l'addiction du scroll et veulent du contenu rapide et efficace. On notera quand même que de voir 20 halls Shein où un.e inconnu.e déverse un sac de fringues à 200 dollars fait partie d'une stratégie marketing mis en place par la géante de l'ultra fast-fashion.

L'influence s'effectue sous un angle nouveau : les vidéos horizontales deviennent verticales à l'instar de son smartphone que l'on trimballe et allume n'importe quand. Les gens sont pressés, revisitent les codes de la vidéo et sont consommateurs d'une information plus que rapide. 

On influence quand on est dans le "vrai". Les YouTubeurs comme Hugo Décrypte ou le Roi des Rats dénoncent des faits notamment le comportement des Influenceurs et le dropshipping généré quotidiennement et qui a un impact néfaste sur l'attitude d'achat des abonnés. 

Beaucoup quittent le navire comme EimaDolly qui pointe du doigt l'égocentrisme lié aux réseaux sociaux. 

"On ne voit que soi. 
On filme que soi.
On fait du montage et
 on ne voit que sa tête."

Situation confortable mais il n'y a aucun challenge de vie : trouver du travail, bosser dans l'urgence, rencontrer des gens autre qu'à travers le prisme d'un écran... Quand on bosse solo sur ses projets, confinés chez soi, la paranoïa s'amplifie. Quand le monde intérieur suffit, le monde extérieur paraît dangereux et instable alors que c'est peut-être tout l'inverse. Les aventures se vivent en rangeant les écrans dans sa poche et non à travers une vie remplie de pixels. Il y a donc un réel besoin d'accomplissement pour certains et de ressentir la labeur du "vrai" travail. 

Hugo Clément met un accent un brin ironique sur l'école des Influenceurs, "Ambaza", qui promet de gagner 5000 euros par mois, avoir une Rolex au poignet et de devenir un.e véritable homme/femme sandwich aux 10 000 abonnés. Le journaliste reste sans voix devant cette société de consommation à l'image et face à cette formation plus qu'aberrante. Même les billboards californiens qui veillent sur les Américains murmurent que ces micro-influenceurs ne leur arriveront – jamais – à la cheville. 

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