Le Baccalauréat a-t-il encore de la valeur chez les "2000" ?

Depuis quelques années, notamment depuis la période du Covid-19, l'obtention du diplôme est en hausse. Plus de 93% de réussite au bac. Ce score explose et reste incompréhensible pour ceux et celles qui l'ont passé il y a plus de 30 ans. Nos parents – ceux qui étaient dans des filières A, B, C, D et E qui correspondaient aux matières littéraires, scientifiques et économiques – avaient un taux de réussite au bac moindre. Ou plutôt raisonnée. 

C'était un véritable ticket d'or pour la suite de leur vie et de leur cursus université. 60% l'avait et les mentions ne pleuvaient pas autant qu'aujourd'hui. À l'époque, c'était la crème de la crème qui pouvait l'avoir. Aujourd'hui, certains pensent qu'il faut le faire "exprès" de ne pas obtenir ce diplôme qui désormais obtient un taux de réussite plus élevé que le brevet. 

Les correcteurs sont eux-mêmes corrigés par leurs supérieurs hiérarchiques et cela est dénoncé. Ils valorisent les élèves mais quand on pense qu'un seul élève de l'enseignement coûte plus de 15 000 euros annuel à l'État, forcément que l'on veut balancer ces jeunes gens vers les études supérieures. Cependant, ce n'est pas plus mal parce que chacun peut se spécialiser et apprendre un métier. 

Même si le système est uniforme et repose sur une égalité des chances moindre et peut égalitaire, 

au détriment des écoles de commerce qui forment les apprenti-bureaucrates ou des écoles comme Science Po, où ce sanctuaire est riche en connaissances mais pauvre en pratique et mise en condition réel.

Quand on regarde d'un peu plus près, les métiers manuels représentent un véritable savoir faire, créent de la richesse mais sont peu valorisés. Alors que chaque grande entreprise commence par un business autour d'un métier manuel (secteur de la mode, de la restauration, de la grande distribution...).

Le diplôme décote, perd de ses lettres de noblesse mais permet quand même de bénéficier des aides pour ceux et celles qui l'ont obtenu avec mention. C'est un coup de boost pour la suite au vu des études qui sont très onéreuses. Néanmoins, il existe des solutions pour financer ses études avec ou sans baccalauréat.

 

Jo-Wilfried Tsonga, Adèle Exarchopoulos, Fabrice Luchini ou encore Jean-Paul Gaultier... Multiples personnalités n'ont pas ce diplôme et le vivent plutôt bien. Au vu de leur carrière, ils ont misé sur leurs capacités, leur véritable valeur ajoutée quelle soit artistique, sportive ou commerciale. 

Pas besoin de faire multiples études, d'enchaîner le Master 2, qui finalement s'est normalisé et est devenu le nouveau "Bac" d'aujourd'hui. On peut réussir à partir du moment où l'on croit à en ses capacités et où on est animé par une passion. 

Grâce à la technologie et à sa puissance liée à une information en continue, on peut apprendre un métier avec des tutoriels YouTube. Bien que ce soit plus considéré comme une activité ludique ou de procrastination et peu compris par les gens d'une génération antérieure, apprendre grâce à Internet, c'est possible. 

Dans mon entreprise – un grand groupe de retail –, l'ascenseur social peut s'activer. On peut monter en grade et en compétence comme le DG de la France de ce groupe. Beaucoup on commencé en bas de l'échelle et ont finalement réussi à gagner en puissance grâce à leur esprit de leadership et leurs idées. 

En France, entreprendre sans diplôme, c'est impossible. Alors que tout est possible à partir du moment où l'on s'en donne les moyens. Trouver un sens à ce que l'on fait vaut toutes les études réalisées. 

Anti-bachotage et conformisme, la génération des 2000 s'avère être relativement créative grâce à l'essor des réseaux sociaux – même si l'usage parfois reste discutable – et brise certains codes. Ils dépoussièrent le système et utilisent la technologie. D'où un fort intérêt pour les métiers du digital qui sont un pivot fondamental dans l'univers de la communication et de la publicité.