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@eikomania.me x Anha S.L ⚡️ |
Les relations sociales n'ont jamais été aussi fragiles que maintenant. Avec la crise, nous sommes davantage plongés dans le virtuel et nous avons le nez scotché sur nos écrans. Les amitiés se créent mais se défont aussi vite qu'elles sont venues. "On like, on dislike", c'est un peu comme l'adage "on prend, on jette". On se follow et on se unfollow trois semaines plus tard.
Les histoires amoureuses sont complexes. Elles l'ont toujours été mais aujourd'hui avec l'émergence des applications de rencontres et des réseaux sociaux, il est souvent difficile d'exprimer des sentiments et de croire en cette personne que l'on a matché quelques jours plus tôt.
Mais après tout, pourquoi diaboliser les sites de rencontres alors que dans la vie réelle, une masse de prédateurs naviguent dans ces eaux troubles appelées communément la société. Et au vu de tous les tarés que j'ai rencontrés dans la "vraie" vie par le biais des rencontres naturelles, je me suis dit que ça ne pouvait pas voler aussi bas.
Pour l'expérience, j'ai testé une application qui est censée être l'anti-thèse de Tinder et où les Femmes envoient un messafe, dans un premier temps, pour enclencher une discussion et voici ce que j'en ai conclu :
🔥
🔥 L'objectif est souvent clair : les interlocuteurs veulent le plaisir de la chair.
Il est vrai que lorsque l'on est sur ce genre d'applications, les enjeux d'un date sont assez précis dès le départ. Pour le premier garçon rencontré via l'app, il était évident que l'on allait passer le reste de la nuit ensemble.
" C'est juste pour le fun "
Après avoir diné ensemble, on savait pertinemment qu'on devait conclure "en beauté" cette première soirée. Parce qu'il n'y avait pas d'engagement, de prise de tête et d'attachement. Seulement une attirance physique mais aussi culturelle. Lui venait du pays de la Botte européenne et titillait mon attrait pour cette culture qui m'est étrangère. Quant à moi, au vu de mon physique et de mes origines (puis de ses préférences), j'étais complètement son genre. C'est peut-être assez ringard de dire ça, mais c'est totalement vrai. Il y avait une alchimie et notre mojo de la soirée était :
"Live your best Life !"
Mais quelques jours après s'être échangé des messages plutôt mignons. Il m'a jeté en me balançant une excuse :
" Désolé, je suis perdu.
Je ne sais pas si je suis prêt à sortir avec quelqu'un"
Alors que mon but n'était pas de l'épouser, ni de vivre avec et encore moins d'en faire mon animal de compagnie ou un homme au foyer qui te prépare des sandwichs dans une boite Tupperware avant que tu ne partes au travail, j'ai été surprise et déçue. Déçue qu'il pense que je veuille l'accaparer alors qu'en réalité, on ne faisait qu'apprendre à se connaître.
Je pense qu'il faut savoir dédramatiser la situation et arrêter de se prendre au sérieux. Ce n'est pas parce qu'on dialogue avec quelqu'un, qu'on lui envoie des messages pour creuser au delà de la couche superficielle appelée "physique" et donc tout simplement que l'on communique, que l'on veut tout de suite être avec. L'engagement, l'amour et la relation se font avec du temps et de la patience. Donc conclusion :
Échec n°1
ou
comment se faire jeter avec grâce.
❤️🔥 Poly-amour ou Vendetta Personnelle ? : L'art de tomber sur des gens qui veulent cumuler des conquêtes et des expériences douteuses.
Bien évidemment sur ce genre d'applications, il y a à boire et à manger. Me direz-vous comme dans la vie en général, mais là, c'est dix fois pire. On a une fiche qui nous résume en quelques mots et avec ces punchlines bateau, et avec ça on arrive à juger les autres en un clin d'oeil. On nous pose des questions pour remplir notre profil :
☀️ Quel est ton film préféré ?
🌙 Quel est le date de tes rêves ?
✨ Je damnerai jamais pour ...?
Mais bon, au delà de ça, tout n'est basé que sur le physique et l'artifice d'un profil bien travaillé. Parce que mine de rien, plus on avance dans le temps, plus l'on soigne notre apparence sur les réseaux. Et tout le monde sait que finalement ces app' sont des réseaux sociaux comme les autres.
Pour en revenir à ce deuxième date, là c'était une ambiance plutôt chouette. Rendez-vous dans un bar, verres de vin et froid automnal. Mais j'ai vite compris ce que mon interlocuteur voulait quand il m'a demandé avec un léger sourire rieur et sournois :
"Et toi qu'est-ce que tu recherches ?"
Je me suis dit : "ça y est, on y est". Gênée, j'ai continué de déglutir mon verre et j'ai fini par dévier allègrement le sujet. Mais le joueur de flûte continuait à me conter sa mélodie. Et cette fois-ci, même si je suis assez ouverte d'esprit et empathique, je ne pouvais pas accepter ce "deal". Le mec était en train de me dire que son délire était le poly-amour. J'accepte. Mais qu'il avait une carte bien précise de la situation :
- Au sud-est : les "amourettes" sans relation 🔥
- Au sud : les sex-friends
- À l'est : les amantes ou les filles + avec qui il envisageait un avenir
- Au nord : les + importantes
J'ai juste réalisé que ce garçon de trente ans n'était pas polyamoureux et qu'il ne voulait pas faire que des orgies lors des festivals de musique. J'ai juste compris que c'était un énorme queuetard.
À la fin du date, le mec avait déjà établi un programme bien précis :
"On fera une balade. On boira un verre. Puis on se câlinera, puis on fera du sexe... ou pas."
J'avais l'impression d'être déjà sa chose, alors que l'on ne s'est échangé qu'un baiser givré. J'avais même reçu un message qui me disait froidement :
" Salut, t'es dispo ce week-end ?"
Le garçon parlait visiblement non pas à un être humain, mais bien évidemment à une péripatéticienne alors que l'on avait jamais rien fait ensemble. Et je pense qu'on ne fera jamais rien. Je me suis dit qu'il aurait pu faire semblant de me demander comment ça allait pour être plus galant et respectueux.
Échec n°2
ou
Comment couper les ponts et
laisser sur leur faim les étranges rêveurs.
🍦 Le summum de la "gênance" : la relation toxique au plus haut point.
Jamais deux sans trois (échecs), c'est ça ? Et là, c'est bien sur le roi des tocards. Ce qui me permet de mettre un point final à mon expérience des applications des rencontres.
On y va crescendo. Plus on va rencontrer des mecs, plus ça dégénère. Là, avec ce garçon qui était dans mon milieu artistique et professionnel, on discutait depuis plusieurs mois. Du coup, une proximité s'est créée et je me suis dit qu'il ne pouvait pas être pire que les autres : Erreur (404) !
La première fois que j'ai vu ce mec, qui est aux antipodes de mes préférences physiques, il sortait d'une rave party, encore enivré de la veille mais assez éveillé pour quelqu'un qui s'est pris une murge.
Enfin bref, on a bu un verre. Il a essayé de m'embrasser mais je lui ai un vent. Le mec était gêné et ne savait plus où se mettre. Mais finalement, je me suis laissée tentée par l'expérience. Sauf qu'il me disait tout le temps :
- T'es belle
- J'ai envie de te baiser
Il était obsédé. Je me suis cassée de chez lui mais nous nous sommes revus car j'avais oublié des affaires chez lui. Je lui offre une seconde chance et tout se passe à peu près bien. Il s'excuse mais il y a ce petit quelque chose qui me chiffonne et que je ne vois pas.
Au Nouvel An, j'avais invité avec moi deux de mes amis. Et eux ont conclu la même chose :
" C'est vraiment un tocard,
qu'est-ce que tu fais avec ça ?"
Effectivement, je sortais d'une chagrin amoureux depuis août à cause d'un mec fantôme qui continuait à me hanter. Sans nouvelles de lui pour une raison bien précise que je tairais ici mais que je coursais dans mes poèmes les plus intimes, j'étais moi-même perdue. Et je ne voyais pas le début de cette relation toxique avec ce mec misogyne, qui parlait aux filles comme à du bétail et qui avait des fantasmes plus que douteux qui relevaient même de l'agression sexuelle.
C'était très grave d'en arriver là. Après s'être défoncé à la cocaïne (au sucre Daddy comme il dit), à l'alcool et m'avoir appelé une bonne dizaine de fois pour s'excuser, je lui ai donné une ultime chance : mais quand il est arrivé chez moi le lendemain, il était bourré et fatigué. Je le borde et me dis qu'il faut que j'en finisse. Je ne pouvais pas être tombée aussi bas.
On s'engueule par message mais on se réconcilie au téléphone. Il m'avoue avoir fait un test mais j'apprends finalement qu'il s'est tapé deux autres filles (dont une qui allait se marier prochainement) sans me l'avoir dit alors qu'il me supplie pendant des heures au téléphone de vouloir être avec moi et de se poser pour envisager un potentiel avenir. Il a même gonflé mon meilleur ami en lui rabachant ces mêmes arguments pâteux et pathétiques. Alors qu'il critique ouvertement mes amis selon lui, il se pense être "très intelligent et intéressant". Personnellement, nous n'avons pas la même définition de ces termes-là. Pour lui, les critères d'une fille étaient les suivants : être jolie, être indépendante et avoir un background pro à savoir être un parfait sac à main Gucci avec des royalties.
Je l'ai finalement bloqué quand deux mois après il m'a recontacté. Je lui ai mis comme dernier message à la suite du sien :
" Le numéro que vous avez demandé n'est pas attribué,
veuillez foutre la paix à votre interlocuteur"
Échec n°3
ou
Fin d'un cycle triste et laborieux.
Au final, après avoir remballé mon égo, pansé mes blessures et ravalé ma fierté, les sites de rencontres ne sont pas fait pour moi et surtout que je n'ai rencontré que des Capricornes. Je préfère retourner à la pêche aux c*nnards dans la vraie vie au moins, ils annoncent d'ores et déjà la couleur et ne vivent pas de matchs et de sentiments fictifs. Parce qu'il vaut mieux privilégier les rencontres naturelles que celles qu'on idéalise derrière un écran.
PS : Il existe des mecs super super super biens, big up à vous, mais malheureusement, on ne vous voit pas... Et vous, vos histoires de match, ça donne quoi ? ✨
Les Muses de Paris avaient publié un "flash de l'inspiration" à ce sujet. En fait, avant, au XIXème je crois (faudrait que je retrouve ça !) les "sites de rencontre" étaient des petites annonces publiées dans le journal, sur une page spéciales. Donc ça fait longtemps que les rencontres naturelles ont un petit coup de pouce des "marieuses", si l'on peut dire.
RépondreSupprimerTon P.-S. m'a fait rire ! Avec ma sœur, on se dit tout le temps que les mecs biens existent, mais qu'ils sont, évidemment, déjà pris (par des filles super et bien mieux que moi, ajouterais-je).
Peut-être que j'essayerais un jour les sites de rencontre (même si ton compte-rendu donne quand même pas très envie) mais pour le moment, remplir une fiche sur Meetic ça me donnerait l'impression d'écrire une annonce Leboncoin... Et puis pour être bien avec les autres il faut d'abord être bien avec soi-même alors je continue de vivre de fantasmes dans lesquels il reste un mec bien pas encore pris quelque part et qui attend de me rencontrer. J'ai pas parlé de ça la première fois (et seules fois, vu que nos emplois du temps sont pas compatibles) que j'ai vu la psy... on a parlé émotions, plutôt, mais n'empêche le sujet me travaille... Surtout que je suis une casanière, donc avant de rencontrer quelqu'un de manière naturelle bah... on n'est pas rendu, quoi.
Ah, intéressant cette naissance des rencontres !
SupprimerOui ils existent, bien sûr mais comme tu le dis, ils sont souvent pris.
Ne t'en fais pas, prends ton temps. Il ne faut pas se forcer à cause de la pression sociale. Et je pense qu'il existe un moment pour tout dans la vie. :)