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Eikomania

Le journal qui provoque le débat sur la société + les créateurs, qui se questionne sur le fait d'être acteur de ses propres stories et propose de ne pas être seulement un simple spectateur. Parce que la réalité dépasse souvent la fiction et que les histoires insolites existent ! Alors innovons et créons ensemble.

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Pas de seins, pas de copain : Est-ce que c'est vraiment la taille qui compte ?

@eikomania.me x Anha S.L

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Quand on a des mini-boobs, une micro-poitrine, on entend souvent des réflexions comme "planche à pain" et d'autres mots liés à la platitude d'objets divers. Mais, au détour d'une conversation, un ami m'avait dit cette phrase : "Laisse tomber ! Pas de seins, pas de copain !". Vraiment ? 

Pourtant, il y a tant d'avantages à avoir une poitrine microscopique. À l'inverse de ce que le commun des mortels peut penser, beaucoup de stars, de personnalités publiques et d'icônes de la mode ont des seins quasi-inexistants et la gente masculine en est raide dingue. 

Mais comme il faut de tout pour faire un monde, certains sont davantage friands des poitrines généreuses notamment à cause du fantasme érotique que dégage les sites et magazines de charmes ou simplement cette fixette est due aux hormones. Quand on est enfant, on fantasme sur ce que l'on n'a pas. Et pour les garçons, tripoter des seins comme si c'était une balle anti-stress, est plus qu'excitant car ils n'auront jamais cet atout majeur de séduction.

Cependant, au fur et à mesure du temps, les goûts se dessinent et les critères de beauté changent, évoluent ou bien parfois rétrogradent. Alors, est-ce vraiment la taille qui compte ? 


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L'hypersexualisation : Un fantasme qui peut devenir un complexe. 


Comme dit précédemment, la société impose ses normes tant sociales que morales. Et quand on est ancré dans un monde patriarcal, on est souvent confronté, en tant que filles, à des remarques désobligeantes qui de fait, nous font complexer alors qu'avant, cela n'avait pas lieu d'être. Et surtout, il n'y avait aucun problème par rapport à notre morphologie ou à notre apparence physique. 

Bien souvent, on affronte de plein fouet ce mâle gaze et on doit subir et/ou vivre avec. Pour ma part, cela a commencé avec un garçon de primaire, un peu plus âgé que moi, en soit deux ans mon aîné. À l'heure actuelle, ce n'est pas grand chose, mais quand on est môme, ça paraît énorme. Surtout en terme de maturité et de connaissances. 

Ce garçon là regardait fréquemment des films pornographiques avec son frère et retranscrivait à l'école ce qu'il avait pu apprendre et particulièrement avait ce regard horrible sur le physique des filles. C'est à 7 ans que j'ai compris que les garçons fantasmaient plus sur un corps que sur un esprit ou un cerveau. Et ça, ça a été l'enfer de savoir que l'on était considéré davantage comme des bouts de viande que des êtres humains qui pouvaient envoyer du bois en terme de créativité ou de personnalité. 

L'hypersexualisation est atroce dans la construction psychologique d'une fille. Pour ma part, l'idée de faire de la chirurgie esthétique m'a effleurée l'esprit mais heureusement que cela n'a pas duré bien longtemps. Déjà, rien que l'image de passer sur le billard et d'avoir du silicone dans la poitrine qui va "fondre" au fil des années, ne m'enchante pas. 

Mais quand on est scruté quasiment 24 heures sur 24, en société, par des garçons qui ne pensent qu'à savoir la couleur de nos sous-vêtements, qui nous sexualisent par des mots dont ils ignorent le sens et que leur idéal féminin est Clara Morgane, on se demande quand on est une fille timide/introvertie, si on sera à la hauteur. J'entends par là, est-ce que je serai acceptée dans la société, en tant qu'humaine avec un corps aussi plat qu'une limande et sans forme apparente. 

La réponse est oui. Et actuellement, la société commence à être en pleine mutation. Les moeurs sont en train de changer. On accepte enfin la différence et les normes de beauté ne sont plus les mêmes qu'aux débuts des années 2000/2010. On félicite donc les réseaux sociaux pour les messages qui ont été véhiculés, même si aujourd'hui, le bodypositive ainsi que le "self-love" commencent à devenir un business à part entière. On s'aime comme on est, un point, c'est tout ! 

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Tout ce qui est petit est mignon : La féminité sans les seins, c'est totalement possible ! 

Tout est plus ou moins dit dans ce sous-titre. La taille n'a pas d'importance et quand on grandit, on se rend compte que ce n'est pas la lettre de ton bonnet qui compte. Ce n'est pas un critère de beauté et ce n'est pas un manque de féminité. On peut être envoutante et sensuelle en étant une planche à pain. Non, on ne ressemble pas à des mecs, loin de là. On devrait s'en foutre comme de l'an quarante, au même titre, que l'on devrait lâcher la grappe à notre physique, notre corps. Ce n'est pas lui qui nous définit, enfin si. C'est une enveloppe extérieure que l'on doit chérir, apprécier et vivre en harmonie avec lui. On ne doit pas jouer contre lui et le modifier. 

Une paire de seins, c'est quoi ? 

🌼Un excitant ?
🌼Une bonne dose de shoot d'adrénaline ?
🌼Un goodies à part entière ?
🌼Une marque de fabrique ?

Ou tout ça à la fois ? Sûrement pour certain.e.s. 🌈 et tant mieux ! 

Il y a tellement d'avantages à avoir une petite poitrine. On s'offre un luxe de fou à ne pas porter de soutien-gorge, à se projeter dans le temps et ne pas avoir de problèmes de dos. Bon, d'accord, on ne pourra pas gagner le concours de t-shirts mouillés à la foire de Compiègne mais au moins, on pourra pavaner notre torse avec honneur et fierté. On pourra même le taguer au feutre rouge avec un slogan qui déchire : 

" No Boobs
No Boy-Fake"


Je me souviens qu'une ancienne "pote" de lycée, au bonnet E ou F et donc à la poitrine généreuse, me disait tout le temps que je faisais du 14 ans en taille de sous-tif et ça, dans le but de me clasher. Sauf qu'elle, au fond, complexait vraiment sur sa poitrine et se qualifiait elle-même de "vache à lait" ou de fille qui allait mal vieillir car elle aurait des seins, lorsqu'elle atteindra son demi-siècle, qui traineront sur le sol goudronné. 

On ne devrait pas être autant dans la comparaison. Chacun est comme il est et on devrait tous s'accepter avec nos différences, nos qualités ainsi que nos défauts. En l'occurence, là, la poitrine n'est pas un défaut, au contraire, ça devrait être une fierté d'être unique.

Cacher ses défauts, ce n'est pas une solution. S'assumer, beaucoup plus. Moins tu montres tes complexes – ou alors tu te fiches carrément du regard des autres – , plus la bienséance n'ira pas te pointer du doigt cette partie de ton corps en particulier. 

Montrer que l'on est indifférent, c'est plus que chouette. Et comme pour tout, ce n'est pas la quantité ou le nombre qui définit le swag* social (mot ultra démodé, j'avoue). Mais c'est comment tu vas mettre en valeur ce "défaut" qui n'en est pas un, soyons clairs, et qui va faire de toi un être à part entière. 

Les mots ne définissent pas les gens. Tout comme une paire de seins ou la taille d'un pénis. On s'en fiche totalement. C'est comment tu vas utiliser cet outil tant utile, esthétique que sulfureux. 

Alors, toujours convaincu.e.s par cette phrase " Pas de seins, pas de copain ? " ! Love yourself before anyone else ! ♥️

NDLR : Léna Situations a été clashée sur les réseaux à la suite d'une photo où il n'y avait pas sa poitrine apparente ou mise en avant. Elle a été victime de body-shaming. Je ne sais pas quel est le problème là dedans, mais il y a une polémique qui a fait jaser dans les chaumières. Alors, pourquoi autant de débat sur les seins si on est en accord avec soi-même ? 

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